(Première parution le 24 février 2003)Deutsche Telekom a confirmé officiellement être prêt à se séparer de Siris, sa filiale française opérateur de télécommunications pour entreprises. ‘ Ce n’est plus un secret, a précisé son président
Kai-Uwe Ricke. Nous avons différentes offres sur la table et envisageons toutes les options. ‘ Contactée, la direction de Siris n’a pas souhaité s’exprimer sur cette annonce.Des noms de repreneurs circulent depuis déjà plusieurs semaines. Cegetel, qui semblait très interessé, aurait définitivement renoncé, tout comme Free. Completel n’a pas pu être joint, tandis que LDCom, grand consolidateur du secteur des
opérateurs français – et qui paraît donc le mieux placé pour reprendre Siris – n’a pas voulu confirmer un éventuel dossier de reprise.Créé par le consortium défunt Unisource, Siris avait été vendu 5 milliards de francs à Deutsche Telekom, en 1999. Depuis, l’opérateur avait progressivement été fondu au sein de T-Systems France, pour devenir la brique
‘ réseau ‘ de la stratégie de convergence entre informatique et télécoms, voulue par Deutsche Telekom.
La stratégie de Deutsche remise en cause
La vente de Siris remet aujourd’hui cette stratégie en cause. Depuis sa création, la branche de services aux entreprises de Deutsche Telekom martèle, en effet, son originalité vis-à-vis des autres grandes SSII : sa capacité à
proposer une expertise réseau et télécoms en complément du savoir-faire traditionnel en matière de systèmes d’information.Depuis deux ans, T-Systems France a engagé la collaboration entre ses deux entités T-Systems Soleri (services informatiques) et T-Systems Siris (services télécoms). Ventes croisées, introduction de prestations informatiques dans les
contrats de services télécoms existants – et vice versa – étaient en cours de développement.La stratégie reposait également sur le lancement d’offres de services intégrant informatique et télécoms dans des domaines tels que l’e-learning, la sécurité, l’infogérance, etc. Offres largement construites autour du réseau déployé par
Siris. Sans ce dernier, l’édifice bâti est désormais bancal.
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