Première publication le 20/12/2001. La course à la concentration pour les opérateurs alternatifs s’accélère. Selon nos informations, la proposition de rachat faite par LD Com à Kaptech aurait été acceptée par le conseil d’administration de ce dernier.Aucun des deux opérateurs n’a accepté de nous confirmer que l’accord de cession a bien été entériné. L’opération consisterait en un rachat de 95 % des parts de Kaptech par la société de Louis Dreyfus assorti d’un plan social qui pourrait toucher 300 des 1000 salariés.Créée en 1996, Kaptech a démarré sur les chapeaux de roues. En février 2000, l’opérateur comptait déjà 200 collaborateurs et multipliait les contrats avec les entreprises en revendiquant une politique commerciale aggressive. La croissance était si forte que Kaptech a dû recruter 600 personnes supplémentaires dans le courant de l’année 2000.Le succès de la politique de vente directe se paye au prix fort. En novembre, l’opérateur tente sans succès une introduction en Bourse. En avril 2001, Kaptech, quasi exsangue, procède à une levée de fonds de 150 millions d’euros faisant entrer dans son capital la Compagnie bancaire Genève et Comir.Cette levée de fonds ne permet cependant pas à l’opérateur de s’assurer une marche sereine jusqu’à la rentabilité. Les dirigeants comptaient sur des prêts que les banques refusent de lui accorder. Interrogé par 01net., Jean-Pierre Souviron, PDG de Kaptech, estimait, en avril dernier, que les 150 millions d’euros levés auxquels s’ajoutaient 70 millions d’euros de crédits fournisseurs devaient permettre à Kaptech d’atteindre l’équilibre à la fin de cette année.
LD Com en chemin pour rattraper Cegetel
De toute évidence, le pari de Jean-Pierre Souviron a échoué, sans doute à cause du ralentissement économique. A la mi-décembre, l’opulente trésorerie de l’opérateur est vide et Kaptech est contraint de chercher secours à l’extérieur.Il ne restait donc plus à LD Com que de tendre la main pour reprendre Kaptech. La stratégie de Louis Dreyfus s’avère payante. Dès l’origine, l’opérateur est resté sagement concentré sur la fourniture de capacités réseaux aux opérateurs alternatifs. Le voilà donc qui remonte d’un cran dans la chaîne de valeur en devenant à son tour opérateur direct pour les entreprises.La stratégie de conquête de LD Com pourrait ne pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’une rumeur insistante laisse entendre qu’une opération de reprise de Belgacom France est également sur les rails.Si cette dernière opération se réalisait, LD Com entrerait dans le trio de tête des opérateurs dentreprises aux côtés de France Télécom et de Cegetel. Un coup de maître.
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