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(Mise à jour) La justice belge rejette les plaintes contre les CD verrouillés

L’association belge Test-Achats de défense des consommateurs a été déboutée de sa plainte contre Sony, BMG, EMI et Universal Music. La justice estime que la copie privée n’est pas un droit.

Première publication le 5 janvier 2004

Les CD anti-copie contestés devant la justice belge

Une association belge de défense des consommateurs poursuit Sony, BMG, EMI et Universal Music pour violation du droit à la copie privée. Elle demande le retrait des systèmes anti-copie inclus sur les CD.Les associations UFC-Que Choisir et Consommation Logement et Cadre de Vie et, plus récemment, l’antenne des Hauts-de-Seine de la DGCCRF ne sont pas les seules en Europe à s’en prendre aux CD protégés.L’assocation belge de défense des consommateurs Test-Achats s’est lancée dans la bataille le 31 décembre, et ne fait pas dans le détail. Elle attaque en même temps Sony, BMG, EMI et Universal Music devant le tribunal de première
instance de Bruxelles. Motifs ? Toujours les mêmes : certains CD protégés se sont révélés illisibles sur certains lecteurs et les dispositifs anti-copie violent le principe de la copie privée, en vigueur en Belgique depuis 1994.Selon un communiqué publié le 1er janvier, l’association demande donc ‘ l’abandon pur et simple des pratiques restrictives concernées et le retrait des CD dotés de système
anti-piratage ‘
. Pour elle, les dispositifs anti-copie sont tout simplement illégaux. Mais elle ne parle pas, pour l’instant, de remboursement des consommateurs.Test-Achats dit s’être basé sur ‘ plusieurs centaines de témoignages ‘ de consommateurs. Pour chacune des majors (exception faite de Warner), l’association a ainsi pu trouver au moins un
disque inaudible et impossible à copier sur PC. Elle cite ainsi l’album Laundry
service, de Shakira (Sony), ou le Greatest hits, de Björk (Universal). Pas des productions des plus
confidentielles.Il reste que Test-Achats s’aventure sur un terrain délicat puisqu’elle devra faire la preuve que les problèmes de lecture et de copie viennent bien du CD et non du lecteur. Ce qui nécessite nombre de tests et d’expertises. CLCV avait
ainsi perdu en première instance contre BMG.Quant à l’UFC-Que Choisir, si elle a obtenu la
condamnation d’EMI France pour ‘ vice caché ‘, début septembre 2003, son action, lors du même procès, incriminant les dispositifs anti-copie de la
maison de disques avait été jugée irrecevable. L’UFC avait même dû verser 2 000 euros dindemnité à EMI France.

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Arnaud Devillard