Publication initiale le 9 juillet 2002Après Kalisto, c’est l’éditeur français de jeux vidéo Cryo qui échoue dans sa recherche d’un financement. Il doit faire face à une dette de 40 millions d’euros.
L’édition de jeu connaît une passe difficile en France. Après le dépôt de bilan de Kalisto, c’est maintenant au tour de Cryo de se déclarer en cessation de paiement. La société, dont la cotation est suspendue depuis le 28 juin, annonce ne pas avoir abouti dans les “négociations avec ses principaux créanciers dans le cadre d’un projet de recapitalisation du groupe”.Tout comme son confrère Kalisto, la société n’arrivait plus à atteindre ses objectifs financiers. L’année 2001 a notamment été très décevante. Cryo a fini l’année avec une perte nette de 16,5 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 67,1 millions d’euros. Pourtant, Jean-Martial Lefranc espérait encore terminer l’année “presque à l’équilibre “, en octobre dernier, après une réorganisation drastique de la société.Finalement, la société n’a pas trouvé de solution pour restructurer sa dette bancaire et financer son plan de développement. Privés du soutien de leurs investisseurs, les dirigeants auraient cherché un éventuel acquéreur, sans succès. Les éditeurs potentiellement intéressés préférant attendre une éventuelle liquidation de la société pour récupérer des licences à bas prix. Cryo est notamment détenteur de franchises comme Dune, Astérix et Obélix, et L’ombre de Zorro.Afin d’éviter d’en arriver là, les dirigeants tenteraient actuellement d’obtenir un plan de continuation. Mais le montant de la dette de Cryo, qui s’élève à 40 millions d’euros, ne facilitera pas la mise en place d’un tel projet.
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