Première parution le 13/03/2003
Le code à barres n’a plus la cote.
Après Gillette, c’est maintenant Benetton qui annonce son intention de recourir, à grande échelle, aux puces de traçabilité RFID (Radio Frequency IDentification) pour des
produits de grande consommation.Ces composants, invisibles à l’?”il nu, émettent un signal radio permettant d’identifier individuellement les produits, même lorsqu’ils sont emballés dans un carton.Benetton projette d’incorporer des puces RFID dans les vêtements de la ligne Sisley. La division Semi-conducteurs de Philips devrait lui en fournir pas moins de 15 millions rien que sur l’année 2003.Les composants seront implantés dans les étiquettes au moment de la fabrication des produits. Ils mémoriseront le style, la taille, la couleur et la destination (point de vente) de chaque vêtement.
Les défenseurs des libertés individuelles sont inquiets
Pour le fabricant italien, il s’agit de tracer ses produits depuis l’usine jusqu’au point de vente. En magasins, la technologie facilite les inventaires et améliore la gestion des stocks en réduisant les risques de
rupture sur certains articles (tailles, couleurs…).Selon le RFID Journal, le fabricant de vêtements Gap aurait enregistré une augmentation de 5 % de ses ventes, au cours d’une expérimentation en magasin, simplement en améliorant la disponibilité de ses
produits.Philips souligne également l’intérêt de la technologie RFID dans le cadre de la lutte contre la contrefaçon. Les puces sont comme des tatouages indécelables signalant l’origine des produits. A condition qu’elles ne
soient pas désactivées au moment de la vente, lors du passage en caisse.C’est pourtant ce que demandent les défenseurs de la vie privée. Ces derniers craignent en effet que ces puces ne se transforment en espions permettant de tracer tous les produits que nous utilisons.
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