Parmi les annonces faites par Lenovo à l’occasion du CES 2018, deux produits axés sur la réalité virtuelle étaient au programme. Nous parlons bien sûr de l’appareil photo/caméra Mirage qui permet de créer rapidement du contenu VR (avec un rendu à 180°) et du casque Mirage Solo avec DayDream. Ce dernier est le premier casque VR autonome à être annoncé pour l’ensemble de la planète (le HTC Vive Focus de son côté ne cible que la Chine). C’est aussi ce fameux modèle qui a été développé en partenariat avec Google et Qualcomm. Un casque dont, on le rappelle, les contours avaient été partiellement esquissés à l’occasion de la dernière conférence I/O.
C’est à l’occasion d’un événement parisien que nous avons pu approcher les deux appareils de près. Compte-rendu.
Le Mirage Solo sous toutes les coutures
Le Mirage Solo est un casque VR dit autonome, il n’a donc besoin d’aucun smartphone ou PC pour fonctionner. Tout est embarqué dans la structure : du processeur Qualcomm Snapdragon 835, en passant par la mémoire vive, l’espace de stockage, le module Wi-Fi, ainsi que tous les capteurs type accéléromètre, gyroscope, etc.
Nous n’avons toujours pas réussi à obtenir l’information sur la taille et la définition de(s) l’écran(s), sans doute faudra-t-il attendre d’être à quelques jours de la mise en vente officielle -toujours prévue pour mai- pour avoir tous les détails.
Comme nous nous y attendions, deux modules caméra sont présents à l’avant et captent les mouvements effectués par la petite manette. Celle-ci est d’ailleurs analogue au modèle de contrôleur fourni avec le casque DayDream de Google.
A terme -et même si les porte-paroles de Lenovo restent plutôt évasifs sur le sujet, il y a fort à parier que les deux caméras frontales puissent aussi servir aux futures applications en réalité augmentée.
D’un point de vue ergonomique, le Mirage Solo de Lenovo a renforcé notre première impression : il ressemble beaucoup au PSVR de Sony.
On retrouve presque les mêmes mousses à mémoire de forme, un système de serrage cranté quasi identique tout comme… ce petit « jour » assez désagréable, lorsque l’on baisse complètement les yeux vers le sol.
Sur les côtes du casque se trouvent le bouton de mise en marche, les touches qui commandent le volume, la prise casque, la prise USB Type-C permettant de recharger la batterie (autonomie de 5 à 7 heures reconfirmée) et un lecteur de carte microSD.
Premiers pas réels avec le Mirage Solo
A peine enfilé, le casque Mirage Solo surprend par sa relative légèreté. Les blocs de mousse limitent la pression exercée sur le visage et le front. Le serre-tête est efficace et ajuster le niveau de serrage est très facile.
Après démarrage, l’interface de Google DayDream s’affiche et on y navigue avec la petite télécommande/manette. Rien de bien sorcier. On précisera tout de même que, pour avoir accès au parc applicatif (à peine une centaine d’applis) Google DayDream, il faut ouvrir un compte ou associer son compte Google existant. Ceci fait, l’interface ressemble peu ou prou à celle d’Android. D’ailleurs, il est même possible d’envoyer le signal vidéo du casque vers un Chromecast pour partager ce que vous voyez dans le Solo avec votre entourage.
On retrouve assez facilement ses marques, l’écran se divise en deux grandes parties : des suggestions faites par le portail et vos dernières applis utilisées cernées par le bouton Paramètres (le gros rouage) et celui relatif au menu, qui centralise les applis.
Premier constat lorsque l’on tourne sur soi-même, on ne s’empêtre pas dans les fils ! Normal, nous direz-vous, le casque est autonome. Oui mais, il est tout de même important de le repréciser. Ensuite, l’interface d’accueil de DayDream est bien restituée, les écrans ne sont pas d’une qualité phénoménale mais remplissent clairement leur office.
Une qualité que l’on apprécie aussi avec les petits jeux 3D installés sur l’appareil ou encore, lors du visionnage de contenus filmés à 360° et disponibles sur YouTube VR. Ainsi nous sommes montés sur un vélo, dans les rues de Tokyo et pouvions porter notre regard où bon nous semblait, comme si nous y étions. Sympa.
Reste que, de l’aveu des porte-paroles de Lenovo, la qualité d’affichage dépend aussi fortement de celle du réseau Wi-Fi sur lequel le Mirage est connecté. Celui présent sur le lieu de la présentation n’était pas très puissant, aussi avons-nous remarqué une dégradation de l’image. Surtout lors du visionnage de séquences vidéo.
Toutefois, même en faisant des mouvements brusques de la tête, nous n’avons pas réussi à provoquer de pertes de signal ou de ralentissements de l’image.
La caméra Mirage, premières impressions
Autre appareil présent lors de la présentation, la caméra Mirage. Et celle-ci nous a surpris par sa légèreté et son très faible encombrement. Toutefois, impossible de vraiment l’utiliser car le modèle présent n’était pas définitif et donc toutes les fonctionnalités n’étaient pas activées.
Les deux capteurs en façade permettent de créer du contenu à 180° en limitant les déformations aux extrémités des photos et vidéos (4K prise en charge).
Mieux, il est possible d’associer cet appareil au casque et d’envoyer directement du contenu sur ce dernier, en un temps record via Wi-Fi ou 4G. Dans le futur et selon les informations glanées auprès des représentants de Lenovo, il sera même possible de streamer en direct depuis la Mirage sur le casque Solo.
Nous le disions précédemment, la disponibilité du casque Mirage Solo et de la caméra Mirage reste prévue pour le mois de mai mais leur prix reste encore inconnu.
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