Les expériences malheureuses des uns font parfois le bonheur des autres. C’est ce qui est en train d’arriver à deux distributions Linux sœurs : Ubuntu et Mint. Avec son interface Unity, pourtant réussie à notre goût, Ubuntu a fait un pari audacieux, qu’elle n’a visiblement pas gagné, et ce, malgré les améliorations apportées dans la dernière version, Ubuntu 11.10. Résultat : toujours plus nombreux sont les mécontents qui partent vers une autre distribution facile à utiliser dès l’installation, complète et dotée d’une communauté dynamique.C’est Mint Linux 12 qui a l’heureuse opportunité d’accueillir tous les transfuges d’Ubuntu. Il faut dire que celle-ci n’est pas tout à fait inconnue dans l’univers linuxien : lancée en 2006, elle-même fondée sur Ubuntu, elle a toujours mis l’accent sur la préconfiguration et une utilisation immédiate après installation. Moins attachée au logiciel libre qu’au confort de l’utilisateur, elle préinstalle des logiciels, pilotes et codecs non libres ou commerciaux sans état d’âme (pilote nVidia, Flash Player, Java, codec DivX ou MP3).C’est aussi dans cette optique que Mint Linux 12 a développé sa surcouche à elle à partir du Bureau Gnome 3. L’autre Bureau majeur de Linux avec KDE a en effet changé radicalement son interface par rapport à Gnome 2. Les programmeurs de Mint Linux se sont donc attachés à intégrer deux interfaces Gnome 3 qui rappelleront l’apparence et les sensations de l’ancien Gnome : Barre des tâches, menu de lancement et fenêtres de l’ancien explorateur de fichiers. Et le résultat est convaincant, bien plus familier à l’utilisateur que la surcouche Unity d’Ubuntu. Bien sûr, pour les puristes, il est possible de basculer en quelques clics à la version standard de Gnome 3 : attention, dépaysement garanti, à plus forte raison pour des utilisateurs venant de Windows ! Les premiers contacts avec Mint Linux sont très aisés : téléchargement d’une image.iso, gravure, démarrage depuis le DVD. Trois minutes plus tard, on est sur le Bureau en version LiveDVD. Celui-ci est en anglais, mais on peut rapidement faire le tour du propriétaire pour se rendre compte de la qualité de la réalisation. La procédure d’installation, inspirée de celle d’Ubuntu, pose peu de questions. L’idéal, et le plus facile, est de pouvoir réserver un disque dur entier à Linux, en ressuscitant un ancien PC par exemple.
Couleur menthe à l’eau
Mint Linux tire son nom de son origine irlandaise, qui lui a fait adopter dès le début la couleur vert menthe, teinte assez rare pour les systèmes d’exploitation qu’elle conserve encore aujourd’hui, et qui est devenue sa marque de fabrique ? d’ailleurs, toute l’esthétique de Linux Mint est une réussite et procure un vrai plaisir d’utilisation.Pour télécharger Linux Mint 12
LiveDVD 32 bits : t.01net.com/tc106800
LiveDVD 64 bits : t.01net.com/tc106801
Le lanceur d’applications
Par défaut, Gnome 3 n’a pas de lanceur d’applications, ni même de Barre des tâches ! Cette nouveauté, qui change tant les bonnes vieilles habitudes, a été contournée par Mint Linux, qui a recréé un menu Démarrer à l’ancienne du plus bel effet, avec ses raccourcis, ses catégories et son champ de recherche rapide. Il n’y manque peut-être qu’un accès direct aux derniers documents utilisés.
Les paramètres système
Mint Linux installe non seulement le panneau de configuration officiel de Gnome 3, mais aussi un panneau supplémentaire (Gnome Tweak Tools, ou Advanced Settings), qui présente d’autres réglages, pas spécialement plus avancés, mais que les développeurs de Gnome ont cru bon de retirer du panneau officiel ? comme le changement du thème, de la taille des caractères, le choix du curseur de la souris, etc. Excellente idée !
La zone Activité
La zone Activité de Gnome 3, légèrement redessinée dans Linux Mint et qu’on affiche par la touche Windows ou en plaçant la souris en haut à gauche, présente deux vues : un ensemble des fenêtres ouvertes (au centre) et des Bureaux virtuels utilisés (sur la droite) pour la première et un lanceur d’applications rangées par catégories, pour la seconde. Le champ de recherche en haut à droite fouille dans les documents, les programmes, dans Google ou Wikipédia. Une Barre de raccourcis et d’applications déjà lancées est toujours présente, sur la gauche.
La logithèque
Le gestionnaire de logiciels de Mint Linux propose des centaines de programmes préconfigurés, disponibles sur les serveurs de Mint Linux, et à installer en quelques clics. Ce gestionnaire sert aussi bien à installer qu’à désinstaller facilement les applications. Il ressemble à celui d’Ubuntu, mais sa présentation des notes et commentaires attribués aux logiciels par la communauté des utilisateurs est plus sympa.
Google au placard
Dans le Firefox de Mint Linux, ce n’est plus Google qui est le moteur par défaut, mais DuckDuckGo ? à vrai dire, Google n’est même pas installé dans Firefox ! DuckDuckGo est un métamoteur de recherche qui peut, bien sûr, interroger Google, mais pas seulement (Bing, YouTube, etc.). Surtout, il est open source et respectueux de l’utilisateur : pas d’espionnage de celui-ci, pas de résultats modifiés en fonction des habitudes de surf, pas d’historique, pas de profilage, pas de traces. En plus, il est farci d’options avancées. Malheureusement, il est encore en anglais uniquement…
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