Mise à jour 18/12 — Apple conteste « fermement » les allégations de la République Démocratique du Congo. Dans une déclaration parvenue à 01net, le constructeur explique avoir informé ses fournisseurs que les fonderies et raffineries devaient suspendre l’approvisionnement en étain, tantale, tungstène et or en provenance de la RDC et du Rwanda « alors que le conflit dans la région s’intensifiait plus tôt cette année ».
Une décision prise car Apple craint qu’il ne soit plus possible pour les auditeurs indépendants ou les mécanismes de certification du secteur « d’effectuer les contrôles requis pour respecter nos normes élevées ». L’entreprise rappelle que les minerais utilisés dans ses produits sont recyclés, « y compris le tungstène recyclé à 99 % dans tous les produits, et nous utilisons du cobalt recyclé à 100 % dans les batteries conçues par Apple sur toute la gamme d’iPhone 16 ».
Apple reconnait que la situation dans la région est « très difficile » : « nous avons renforcé notre soutien aux organisations qui font un travail indispensable pour aider les communautés », conclut le communiqué.
Article original, 17/12 — Un nouveau front judiciaire s’ouvre pour Apple. La République démocratique du Congo (RDC) accuse l’entreprise en France et en Belgique d’utiliser des minéraux de conflit dans sa chaîne de production. Ce qu’on appelle aussi les « minéraux de sang » — l’étain, le tungstène, le tantale (« 3T ») et l’or — sont des ressources naturelles extraites de zones de guerre dont la vente finance les opérations de groupes armées.
Lourdes accusations contre Apple
En avril dernier, un groupe d’avocats mandatés par la RDC avait envoyé une série de questions à Tim Cook, ainsi qu’aux filiales française et belge du groupe. Ces représentants estiment que les affirmations du constructeur sur la vérification de l’origine de ces matériaux ne sont basées sur aucune preuve concrète et vérifiable.
Lire Apple est accusée d’exploiter des « minéraux de conflit »
Apple n’achète pas directement ce type de matériaux, ce sont ses fournisseurs qui vendent ensuite leur production à Apple. Le groupe américain réalise des audits réguliers, et l’an dernier il déclarait qu’« aucune des fonderies ou raffineries de minerais 3T ou d’or dans sa chaîne d’approvisionnement n’avait financé ou bénéficié à des groupes armés en République démocratique du Congo ou dans les pays voisins ».
Les accusations de la RDC s’appuient sur un rapport pour le moins troublant concernant l’exploitation supposée de minéraux de conflit dans les appareils Apple. Le dossier est désormais entre les mains de la justice. Il reviendra aux deux pays, choisis par les avocats pour leur diligence dans les dossiers consacrés à la responsabilité des entreprises, de décider s’ils veulent instruire les plaintes.
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Source : Reuters