« Le procureur prend l’affaire très au sérieux », a déclaré l’avocat qui a préparé le dossier belge pour le compte de la République démocratique du Congo (RDC). La justice a en effet désigné la semaine dernière un juge d’instruction chargé de superviser l’enquête et d’émettre des mandats d’arrêt, des écoutes téléphoniques et des perquisitions. Le versant français de l’affaire est toujours en examen, le processus est plus lent qu’en Belgique.
Apple rejette les accusations de la RDC
Les filiales française et belge d’Apple sont visées depuis décembre dernier par une plainte de la RDC : le constructeur américain y est accusé d’exploiter des minerais de conflit ou minerais de sang dans sa chaîne de production. Il s’agit de ressources naturelles — étain, tungstène, tantale (« 3T ») et or — dont l’extraction dans des zones de guerre finance les opérations de groupes armés, déplace les populations et tue des civils.
Des accusations rejetées « fermement » par Apple. La plainte affirme que le processus de certification de ces minerais est « profondément défaillant » et que ceux étiquetés comme provenant du Rwanda proviennent en réalité de RDC. Un avocat du pays l’assure : il y a 90 % de chance que tout ce qui est acheté au Rwanda soit originaire de RDC.
Lorsque le conflit dans la région s’est intensifié, Apple a demandé en juin 2024 à ses fournisseurs que les fonderies et raffineries devaient suspendre l’approvisionnement en étain, tantale, tungstène et or en provenance de la RDC et du Rwanda.
L’entreprise a aussi rappelé que les minerais utilisés dans ses produits sont recyclés, « y compris le tungstène recyclé à 99 % dans tous les produits, et nous utilisons du cobalt recyclé à 100 % dans les batteries conçues par Apple sur toute la gamme d’iPhone 16 ».
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
Source : Financial Times