La vie est belle pour Archibald le Koala, et, à l’instar de cette série phare diffusée sur les télévisions de tous les continents, son producteur se porte bien. Après un chiffre d’affaires 2001 de 15 millions d’euros, déjà supérieur aux prévisions, la société fondée par Roch Lener maintient pour 2002 un objectif haut, entre 51 et 56 millions d’euros de chiffre d’affaires. La régularité de ses royalties audiovisuelles, et surtout la bonne visibilité de cette activité ?”qualité si insolite sur le Nouveau Marché?”, ravissent les investisseurs : Millimages fait partie des très rares valeurs TMT en hausse en 2002. La fourniture d’animations et de documentaires aux grandes chaînes françaises et étrangères ?” après le rachat de Gédéon Programmes en février?” n’est pourtant pas insensible aux aléas de la conjoncture. “Nous avons connu des environnements plus souriants, et si notre activité est lissée, on ressent pas mal d’inertie chez nos commanditaires. Les processus de décision sont ralentis. Mais ce phénomène ne touche pas tous les pays en même temps, et notre couverture géographique nous protège. Il y a encore des territoires qui montrent des demandes de programmes en forte croissance. Et, côté marges, pas de pression pour l’instant”, explique Serge Lafon, le directeur général du groupe français. Cet aspect “défensif” de Millimages est-il finalement une bonne chose pour son cours de Bourse ? “Nous sommes clairement sous-évalués aujourd’hui. Seuls deux analystes nous suivent, et on nous dit qu’en dessous de 100 millions d’euros de capitalisation nous avons peu de chance d’intéresser les gros investisseurs. Mais je crois à l’avenir du Nouveau Marché, disons à moyen terme, compartiment hétéroclite aujourdhui mais qui comporte de bons éléments”, se convainc Serge Lafon.
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