Passer au contenu

Milia 2001 : les bons de Bruno Bonnell (1)

La charismatique PDG d’Infogrames est une veritable manne pour les journalistes. Les phrases et formules ‘ sexy ‘ tombent toutes seules. Florilege.

A la fois tres prepare et capable d’improvisation, les interventions publiques de Bruno Bonnell offrent toujours des formules a saisir. Entre accroche publicitaire, bon mot et vrai vision, il faut sans doute trier. Dans tous les
cas ses phrases frappent les esprits. “Je ne crois pas au jeu en ligne” avouera Bonnell au bord de l’heresie, “Nous avons survendu le on line au grand public”. Pour lui il s’agit tres franchement d’un probleme industriel “la
technologie ne sait pas repondre aux besoins du jeu en ligne”. Un constat severe qui renvoie aux “simples” jeux en ligne a base de Java. Un Internet qui servirait de “Super Minitel” (copyright Bonnell) pour jouer, mais pas au-dela, surtout pas si
l’on demande au public de payer pour jouer, ” Si c’est gratuit, ca va, sinon il n’y a plu personne” resume-t-il avec humour. “La sociabilisation on line, oui, mais sans forcement plonger dans un “monde virtuel” persistant”
declare-t-il en ventant les merites des interfaces simples en Java. C’est que, aux Etats-Unis, 2000 personnes jouent en ligne ensemble au Monopoly ou au Scrabble sur Games.com, le portail internet dont Infogrames a fait l’acquisition
avec Hasbro Interactive. “Il n’y a plus d’enfants dorenavant qui soient nes sans les jeux videos” dit-il en defendant les jeux videos en temps qu’instrument educatif. “Dans les jeux video, les genres n’existent que pour
la standardisation. De Pong a Driver, les jeux qui comptent s’inventent leur propre marche.” Bonnell est sur tous les fronts. Il defend les fortes franchises qui “rassurent le grand public” et evitent une communication trop importante, et
preche pour une “reinvention du contenu”. L’activite d’Infogrames repose a 20% sur des licenses. Un pourcentage qui devrait augmenter avec l’arrivee en force des licenses Hasbro (Monopoly, Scrabble, Mastermind, Trivial Pursuit,
Risk…) et les jeux de legendes du catalogue initial d’Atari (Pong, PacMan…). Malgre les voeux pieux du PDG d’Infogrames, il va quand meme etre difficile de chercher dans ce flot de franchises “rassurantes” les titres
inedits “reinventant le contenu”. “Nous sommes dans le 21e siecle depuis un petit mois, seulement cinq minutes” tempere Bonnell, “et il va continuer pendant un siecle”.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Bliss