Chez Valeo, l’un des dix premiers équipementiers mondiaux, l’amélioration des procédures d’achat est considérée comme stratégique. Il s’agit là d’un vrai leitmotiv face à une marge d’exploitation actuellement en recul. Au printemps dernier, Valéo a démarré le projet e@SI (e-procurement at supplier integration). Quatre axes sont prônés : gestion des connaissances, gestion des relations avec ses fournisseurs, e-négociation (appels d’offres) et web catalogue. Valeo a d’abord accordé la priorité à ce dernier axe portant sur ses achats hors production (15 % de ces dépenses).Suite à un appel d’offres, Valeo a tranché en faveur du logiciel d’achat BuySite de Commerce One. En plus d’être l’un des pionniers du commerce interentreprises, cette start up a profité d’une présence établie très tôt sur le marché français. A terme, Valeo envisagerait de s’arrimer à la place de marché Covisint, fondée par l’industrie automobile américaine. Cette dernière utilise également la plate-forme de Commerce One.Valeo a commencé en avril le premier projet pilote, aux côtés de l’intégrateur PricewaterhouseCoopers. Deux sites français et un site américain se sont frottés aux fonctions d’achat de BuySite. L’un des défis a porté sur la configuration dans BuySite des procédures d’approbation des commandes. Car, si les catalogues sont prénégociés, l’approbation emprunte, elle, un circuit de validation hiérarchique sur trois niveaux. L’intégration la plus poussée de BuySite s’est faite avec le progiciel R/3 SAP, utilisé par la direction financière de Valeo. Les interfaces ainsi développées automatisent les échanges de bons de commande et de factures.
Equiper cent vingt sites en l’espace d’un an
aleo a aussi testé la connexion à la place de marché commerceone. net, basée aux Etats-Unis. Dans ce cas, le traitement des achats est plus rapide, la place de marché centralisant les échanges avec les fournisseurs. Une fois la phase pilote achevée, en juillet dernier, Valeo a découpé le calendrier de déploiement en quatre vagues. But du jeu : équiper cent vingt sites en un an. Ces objectifs seront tenus, puisque aujourd’hui, près de trois quarts de ces sites sont déjà équipés. Sur les soixante-dix mille employés de Valeo, le nombre d’acheteurs ne dépassera pas la barre des huit mille. Cela pourrait paraître relativement bas si ce n’était que les achats hors production s’adressent davantage à un profil col blanc quand le gros des effectifs de Valeo ?”uvre à la production industrielle. Quatre-vingts catalogues seront, à terme, accessibles au sein de BuySite, contre une petite trentaine aujourd’hui. Environ quinze mille références, classées dans trois catégories (fournitures de bureau, matériel informatique et capteur de production) sont d’ores et déjà disponibles. Dans la foulée, Valeo en profite pour opérer une réduction draconienne du nombre de ses fournisseurs. Valeo reste peu loquace sur le retour sur investissement réalisé.
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