Dès le 1er octobre, les ” packages ” comprenant à la fois Windows, les logiciels Office et d’autres programmes, ne seront plus systématiquement proposés aux entreprises sous la forme d’un forfait de trois ans. Si le client le souhaite, ces contrats seront renégociés chaque année, directement avec le fournisseur. Les entreprises possédant un parc d’au moins 250 PC préciseront au coup par coup l’évolution de leurs besoins en licences. Selon Microsoft, l’avantage potentiel pour les utilisateurs est, primo, de bénéficier d’un système à la fois plus souple et moins coûteux. Et deuxio, les clients pourront ?” selon Microsoft ?” profiter des mises à jour des logiciels. Ainsi, l’acquéreur de la suite Office ne sera plus ” verrouillé ” pendant trois ans par une version devenue rapidement obsolète. Du coup, il sera moins tenté par le recours au piratage pour se procurer les nouvelles versions…Pour le moment, le plus grand scepticisme entoure encore cette nouvelle approche tarifaire. Certes, le lissage des coûts constitue un acquis appréciable, ne serait-ce que du point de vue de la gestion de trésorerie. C’est vrai pour Microsoft comme pour ses clients. Pour autant, ni les grands cabinets d’études américains, comme le Gartner Group, ni les ” petits ” français, comme Jean-Louis Bernard Consultants ne sont vraiment convaincus de l’intérêt de cette démarche. Tous mettent en garde contre les illusions d’optique financières. Selon eux, même en se plaçant dans l’hypothèse la plus favorable, le passage d’une tarification au coût fixe à une politique de prix fondé sur le coût marginal ne changera pas grand-chose. Sauf, peut-être, que le système du paiement à l’usage est plus conforme à l’esprit de la net économie : on passe d’une économie pilotée par l’offre à celle tirée par la demande. Dans le même esprit, la vogue actuelle des ASP (Application Service Providers) à laquelle semble se rallier Microsoft, signe le retour en force du modèle locatif : de la souplesse avant tout.Malgré tout, seule la firme de Bill Gates paraît vraiment convaincue du bien-fondé de sa stratégie. “Nous réalisons plus de 55 % de notre chiffre d’affaires avec les grandes entreprises, souligne un dirigeant de Microsoft France. Et ce segment de marché est celui qui connaît actuellement la plus forte croissance. ”
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