Annoncé en grande pompe à la conférence MEC 2002, le projet Jupiter montre les grandes ambitions de Microsoft dans l’EAI (intégration des applications). Reste que cette annonce n’apporte pas de grandes précisions sur les futures fonctions de ce produit ?” si l’on excepte une intégration plus fine avec la suite Office.“J’ai rarement vu une annonce arriver aussi tôt pour un produit qui ne sera pas disponible avant 2004 “, admet Ronan Le Guen, chef de produits chez Microsoft. La plupart des fonctions mises en avant lors de cette grand-messe étant déjà incorporées au serveur d’intégration Biztalk.
Biztalk n’intéresse pas encore les grandes entreprises
Avec Biztalk Server 2002, l’éditeur dispose en effet d’un outil d’intégration performant ?” tourné vers les services web, disposant de nombreux connecteurs grâce à des partenariats avec iWay ou Taviz, prêt pour l’intégration interentreprises, mais considéré comme adapté aux seuls services départementaux.A limage de ce qui se passe avec ses autres produits, l’éditeur traîne comme un boulet sa réputation de spécialiste des PME. Parmi sa cinquantaine de clients en France ?” soit quelque 150 licences vendues ?”, Microsoft ne compte d’ailleurs pas de grands comptes, si l’on met de côté les administrations.“La plupart des grands comptes, comme la Société Générale, ont déjà investi dans des infrastructures massives, et il ne sera pas facile de les faire revenir sur ce choix “, regrette Ronan Le Guen. Avant d’ajouter : “Mais ce sont bien eux que nous visons depuis un an et demi, et nos concurrents sont clairement des acteurs comme IBM, Tibco Software et webMethods.”Microsoft espère également marcher sur les plates-bandes d’Oracle, qui dispose déjà de produits d’EAI, et sur celles de SAP, qui devrait bientôt présenter les siens.
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