L’annonce n’a pas surpris les analystes. Microsoft ne pouvait se permettre de rester à l’écart du mouvement des logiciels bureautiques gratuits financés par la publicité, alors que son Google s’y est mis. Mercredi 1er août, Melissa
Stern, responsable des produits Office, a annoncé à Reuters l’arrivée dans les prochains mois d’une version gratuite de la suite Works, baptisée SE 9. Lors de son utilisation, des messages publicitaires apparaîtront.Commercialisée 40 dollars environ, la neuvième édition de Works vient tout juste de sortir au Etats-Unis. Works est une version très simplifiée d’Office, la suite bureautique de Microsoft. Elle comprend un traitement de texte, un
tableur, une base de données et une messagerie électronique.
Une longueur d’avance pour les Google Apps
Selon Reuters, Steve Ballmer, PDG de Microsoft, a déclaré que sa société se devait de rejoindre la tendance du moment assimilant le logiciel à du service. Un service financé par la publicité bien entendu. Un domaine dans lequel le géant
de Redmond s’est récemment renforcé. Il a effectué deux importants investissements en mai, rachetant tour à tour la société spécialisée dans la publicité en ligne, aQuantive
pour six milliards de dollars, puis la start-up française Screentonic,
régie publicitaire pour téléphonie mobile.Son principal concurrent sur le domaine, Google a déjà une longueur d’avance avec sa suite Google Apps,
déclinée en trois versions : basique et gratuite, premium à 40 euros et
éducation également gratuite. Google a d’ailleurs annoncé, le 31 juillet dernier, des éditions internationales de sa suite bureautique, ainsi qu’un support
téléphonique 24 h/24 gratuit pour les possesseurs de la version premium.Mais, alors que les applications bureautiques de Google reposent uniquement sur une utilisation en ligne, sans installation de logiciel sur son PC, Microsoft a prévu de préinstaller Works 9 SE sur certains micro-ordinateurs
neufs. Un lot de publicités sera préchargé et mis à jour lorsque l’utilisateur se connectera à Internet. Pour l’instant, l’éditeur s’est refusé à communiquer le nom des constructeurs qui prendront part aux premiers tests, prévus dans quelques mois.
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