Quand Microsoft a mis 68,7 milliards de dollars sur la table (un peu plus de 60 milliards d’euros) pour s’offrir l’éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard, le géant américain savait que cet énorme deal aller mobiliser les autorités de la concurrence. Sur fond de bataille Apple/Epic (où Microsoft a témoigné contre Apple), et afin de rassurer la FTC – le gendarme américain du commerce, Microsoft a présenté hier 11 principes afin de s’adapter « avant l’arrivée de (nouvelles) régulations ».
Une grande opération non seulement de transparence – si vous comprenez l’anglais, ces 11 principes sont très faciles à lire, contrairement au jargon juridique classique – mais aussi un relâchement de son contrôle. À l’opposée totale du contrôle étendu qui règne Apple.
Ces 11 principes s’appliqueront non seulement au Windows Store, mais aussi à celui de la Xbox. Parmi ces engagements, on retrouve d’une part le respect de la vie privée et le contrôle des données personnelles, ainsi que des sujets sensibles, comme le refus de promouvoir ses propres apps au détriment de la compétition.
On note également, d’autre part, et c’est important pour le marché, l’abandon de l’obligation d’utiliser le système de paiement de Microsoft. Outre le caractère « philosophique » de cette mesure, cet assouplissement majeur permettra aux éditeurs et autres studios de choisir des alternatives avec des frais inférieurs. Mais même là, Microsoft a déjà frappé un grand coup l’an dernier en alignant les frais de son Store Windows sur ceux d’Epic, passant de 30% (Steam, Apple) à 12 %.
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Or, de nombreuses rumeurs en coulisse parlent d’un passage du Store Xbox à ce niveau. De quoi permettre soit des promotions plus agressives – et donc renforcer l’attractivité des Xbox Series et Xbox One –, soit permettre aux studios de gagner plus d’argent.
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Pour en revenir au deal initial, le président de Microsoft, Brad Smith, a martelé que « pour être clair, Microsoft va continuer à rendre Call of Duty et les autres titres populaires d’Activision Blizzard sur la PlayStation selon les termes existants sous Activision. Nous nous sommes engagés auprès de Sony à maintenir cette disponibilité sur PlayStation au-delà des accords existant afin que les fans de Sony puissent continuer de jouer aux titres qu’ils aiment. Nous sommes intéressés pour faire la même chose avec Nintendo […]. Nous pensons que c’est la bonne chose à faire pour l’industrie, pour les joueurs et pour le business ».
Il reste à voir si ces promesses suffiront à satisfaire le régulateur américain. Mais face à sa puissance toujours grimpante, Microsoft n’avait pas d’autres choix que de montrer patte blanche avant même toute enquête.
Sources : Microsoft, Washington Post, Thurrott
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