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Microsoft soutient Epic Games pour forcer Google à ouvrir le Play Store

Microsoft se range du côté d’Epic Games pour forcer l’ouverture du Play Store à la concurrence. Un allié de poids pour l’éditeur de Fortnite qui a remporté son combat contre le moteur de recherche… avant qu’il ne fasse appel.

Google aurait dû largement ouvrir les portes et les fenêtres du Play Store ce 1er novembre. La justice californienne s’est en effet rangée du côté d’Epic Games qui avait porté plainte contre le moteur de recherche pour abus de position dominante sur le marché des applications mobiles.

Microsoft s’invite dans la bataille juridique

Suite à la décision du jury en décembre dernier, le juge James Donato en charge du dossier avait alors exigé plusieurs changements de taille pour la boutique de Google : distribution de boutiques alternatives dans le Play Store, possibilité pour les développeurs de choisir un autre système de paiement que celui de Google, interdiction des exclusivités pour avoir des applications en avant-première…

Mais Google a interjeté appel et le juge Donato a accepté de surseoir aux mesures, qui devaient être mises en œuvre le 1er novembre. Le report pourrait durer des années, le temps de la procédure d’appel (qui pourrait renverser le premier jugement). Bref, on n’est pas sorti de l’auberge.

C’est là qu’intervient Microsoft. L’éditeur a soumis au tribunal un « Amicus brief » pour soutenir Epic dans sa bataille contre Google. Il s’agit d’un document juridique déposé par une tierce partie qui n’est pas directement impliquée dans un procès mais qui souhaite apporter son point de vue pour aider la cour à prendre sa décision.

Microsoft a l’intention d’exprimer ses préoccupations concernant le monopole de Google sur les apps Android, et plaider en faveur d’un plus grande ouverture des plateformes mobiles aux États-Unis. L’entreprise assure dans son mémoire qu’elle peut apporter une « perspective unique et équilibrée » sur les enjeux antitrust liés au secteur des applications mobiles, en particulier face aux pratiques de Google.

Microsoft n’est pas complètement innocent : le groupe a un intérêt à voir Google ouvrir le Play Store. Début octobre, quelques jours après la décision du juge, l’éditeur avait annoncé qu’il allait vendre des jeux Xbox depuis son application Android, pour y jouer en cloud gaming, là aussi directement dans l’app. L’appel a suspendu la mise en place de ces fonctions.

Lire Xbox pourra bientôt vendre ses jeux directement dans l’application Android

Bizarrement, jugement ou pas, rien n’empêche Microsoft de vendre ses jeux dans son app Android, sans avoir à verser de commission à Google. Steam fait de même depuis des années sans que ça pose de problème. Google ne s’est d’ailleurs pas privé de le rappeler : « Microsoft a toujours eu la possibilité d’offrir à ses utilisateurs Android la possibilité de jouer et d’acheter des jeux Xbox directement depuis son application – ils ont simplement choisi de ne pas le faire », explique un porte-parole du moteur de recherche à PocketGamer.

« L’Amicus brief de Microsoft dit tout haut ce qui se murmurait tout bas : l’entreprise veut un accès gratuit aux services et aux utilisateurs [du Play Store] dès cette saison des fêtes », assure Google. Sur le fond, la société utilise le même répertoire qu’Apple pour défendre son monopole sur la distribution d’apps : « L’ordonnance du tribunal et la précipitation à imposer sa mise en œuvre menacent la capacité de Google Play à offrir une expérience sûre et sécurisée (…) Microsoft, tout comme Epic, ignore ces préoccupations de sécurité bien réelles ».

Les relations entre Google et Microsoft sont glaciales en ce moment. En plus de ce dossier judiciaire concernant le Play Store, les deux entreprises se jettent très publiquement la vaisselle dans le visage sur celui du cloud européen.

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Source : PocketGamer


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