Généralement considérée comme destinée au grand public, Windows Update – la fonction de mise à jour automatique par internet du système d’exploitation de Microsoft – n’en est pas moins utilisée par de nombreuses
entreprises. La façon dont ces dernières la mettent en ?”uvre dépend essentiellement de leur taille et de la criticité de leur système d’information.Ainsi, les TPE l’exploitent souvent intensivement, et sans restriction. ‘ Notre parc n’est constitué que de six PC sous Windows 2000 et d’un routeur. J’arrive donc aisément à identifier les problèmes susceptibles
de survenir ‘, justifie Arnaud Bouvard, chef de projet internet – faisant accessoirement office d’administrateur système – chez VP Communication. Les postes de travail de cette agence de relations
presse et de communication sont configurés pour télécharger automatiquement les mises à jour, dès leur disponibilité. ‘ Tant que les performances des machines ne sont pas ” impactées “, cela ne peut
être que bénéfique ‘, considère le chef de projet.
Rester maître des mises à jour
Chez NRG, intégrateur de solutions documentaires, on se félicite qu’‘ aucune erreur n’ait été introduite jusqu’à présent par les correctifs de Microsoft ‘. C’est pourquoi les utilisateurs
des 550 postes de travail ont la possibilité de les installer eux-mêmes. ‘ Mais, généralement, ils ne le font pas, confie Didier Prouteau, responsable micro et réseaux de la filiale de Ricoh. Lorsqu’un
poste client est stable, mieux vaut éviter d’y toucher. ‘ Sage philosophie ! Car toutes les entreprises n’ont pas connu une expérience aussi heureuse…En témoigne Olivier Cloux, directeur d’exploitation du distributeur de matériel informatique WStore : ‘ Nous avons déjà rencontré un problème d’incompatibilité matérielle suite à l’application d’un
correctif ‘. Un de ces fameux écrans bleus tant redoutés des usagers de Windows ! L’installation des mises à jour n’est donc pas automatique : ‘ Nous ne l’effectuons qu’en fonction de leur
criticité, et accompagnée d’une procédure de désinstallation ‘, explique Olivier Cloux.Cette prudence se justifie d’autant mieux que les machines concernées sont des serveurs de production. Tout comme chez Cedicam, la filiale monétique du Crédit Agricole. ‘ Notre confiance en Microsoft a tout de
même ses limites, plaisante Christian Jérôme, ingénieur informatique répartie chez Cedicam. Nous voulons rester maîtres de nos mises à jour. ‘ Aussi l’installation des correctifs suit-elle un processus
strict. ‘ Un seul de nos serveurs se connecte à Internet pour les récupérer. Avant d’aller plus loin, nous évaluons d’abord sur lui l’impact de leur installation. ‘
Pas de centralisation de l’information
Reste ensuite à les distribuer sur les autres machines. Ce dont peut se charger l’outil Microsoft Software Update Services. Mais de façon un peu trop silencieuse au goût des utilisateurs. ‘ Il n’existe aucune
centralisation de l’information, déplore Christian Jérôme. Il faut contrôler les fichiers de logs, serveur par serveur. ‘ Cette lacune est néanmoins en passe d’être comblée par Microsoft, suite à
l’intégration de Windows Update dans SMS, son logiciel d’administration de parc.Quoi qu’il en soit, ‘ on ne peut pas non plus passer son temps à mettre à jour les machines ‘, rappelle Ivan Clément, directeur du service hotline du cabinet de conseil Ajilon, filiale
d’Adecco. C’est pourquoi, bien souvent, seuls les patchs de sécurité sont installés. Et avec un degré d’urgence plus ou moins fort selon la configuration logicielle des machines concernées. ‘ De nombreuses failles de sécurité
sont exploitées pour attaquer la messagerie Outlook, explique ainsi Didier Prouteau. Chez NRG, nous utilisons Lotus Notes. Nous ressentons moins l’urgence des mises à jour. ‘Utilisé intensivement ou ponctuellement, Windows Update est néanmoins plébiscité par les entreprises, qui réclament d’autres fonctionnalités, telle ‘ la prise en compte du serveur de bases de données SQL, au même
titre que le serveur web IIS ‘, cite Olivier Cloux.
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