Les contours de .NET sont de moins en moins flous : Microsoft a saisi l’occasion de TechEd Europe 2001, qui s’est tenue du 3 au 6 juillet, pour démontrer la réalité de cette plate-forme bien que celle-ci ne soit pas encore commercialisée. La firme de Redmond a ainsi diffusé aux neuf mille personnes présentes la seconde version bêta de son serveur d’applications, .NET Framework, et de ses outils de développement Visual Studio .NET. Ceux-ci sont le c?”ur de la nouvelle offre de création d’applications de cet éditeur, et comprennent de nombreuses nouveautés.
Une bibliothèque de matrices
D’abord, le modèle de composants COM est remplacé par un appel direct des objets entre eux, quel que soit le langage de programmation utilisé : Visual Basic, Visual C++ ou C#. Pour ce faire, ces langages ont été en partie homogénéisés autour d’une bibliothèque de classes communes. Cette dernière contient tous les mécanismes de base pour aider les développeurs à créer les nouvelles applications Web, telles les technologies de pages dynamiques ASP .NET.Les objets .NET fonctionnent au-dessus d’un nouvel environnement d’exécution dénommé le CLR (Common language runtime), dont le principe est fortement inspiré de Java. Ainsi, Microsoft a défini un langage intermédiaire dénommé IL (Intermediary language) dans lequel sont traduites les applications écrites en langages VB, VC++, C#, etc. Ce code intermédiaire est compilé en natif lorsque l’application est lancée sur la machine cible au moyen d’un compilateur JIT (Just in time) inclus dans le CLR. La différence avec Java réside dans le fait que les applications .NET peuvent être développées en utilisant divers langages de programmation, ce qui peut être utile dans certains cas. Ce mécanisme de compilation à deux niveaux permettra à Microsoft de porter .NET Framework sur différents OS.Les outils de développement Visual Studio .NET apportent, pour leur part, nombre de nouvelles aides aux développeurs pour bâtir rapidement les nouvelles applications Web.
Une panoplie d’outils pour les développeurs
Ainsi, les Web Forms facilitent la création de formulaires sur les pages Web et séparent la page Web du code de traitement du formulaire. Les Windows Forms facilitent, eux, la création d’interfaces Windows. Visual Studio .NET contient aussi des outils RAD pour le serveur destinés à l’interfaçage rapide des ressources de l’entreprise (bases de données, files de messages, moniteurs transactionnels, etc.). Microsoft propose pour cela un explorateur de ressources dans lequel les développeurs pourront choisir celles avec lesquelles leur application doit être interfacée. Visual Studio .NET génère alors le code d’interfaçage de la ressource, ce qui est très utile dans le cas où les environnements de développement et de production sont les mêmes ; sinon, il faudra modifier le nom des ressources dans le code avant de déployer en production.La TechEd Europe 2001 a été aussi l’occasion pour Microsoft de préciser le futur de COM+. Certes, le modèle de composants est abandonné, mais les services offerts par COM+, tels la gestion des transactions ou le partage des connexions aux SGBD, sont conservés, et toujours accessibles aux objets .NET.
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