On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même. C’est sans doute ce que s’est dit Microsoft en annonçant le développement commun avec Corel d’une version de son langage C# (prononcer ” si sharp “) sur l’Unix FreeBSD. Cette démarche vise en fait à initier un vaste mouvement des développeurs et de l’industrie pour porter le CLR, le Common Language Runtime, l’environnement d’exécution du code C#, sur différents OS.” Avec cette annonce, nous allons prouver que le CLR est un véritable standard, réellement multiplate-forme “, précise Marc Gardette, chef de groupe .Net de Microsoft France. Destinée dans un premier temps aux universités, cette mise en ?”uvre sera disponible au début de l’année prochaine, gratuitement et en ” source partagée “.” Les éditeurs désireux de s’inspirer de ce modèle pour développer leurs propres implémentations pourront ainsi le faire sans copyright ou payer de royalties “, ajoute Marc Gardette.
Une véritable arme antiJava
Plus qu’une véritable révolution chez Microsoft comme certains se plaisent à l’annoncer, cette démarche est logique. Le CLR de C# est l’équivalent d’une machine virtuelle Java, à une différence près : il compile en temps réel le pseudo-code mais ne l’interprète pas, d’où une exécution plus rapide et la nécessité d’un portage adapté à chaque OS : “Le CLR possède une API, une couche d’adaptation pour coller parfaitement aux spécificités de la plate-forme de destination “, précise Marc Gardette.Ainsi, pour la première fois, Java possède un concurrent sérieux : rien nempêche que le CLR soit adapté à Solaris, Linux ou tout autre plate-forme serveur. Un dispositif qui complète parfaitement Visual Studio.Net, qui autorise le mélange de différents langages pour composer une même application.
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