Paris, Copenhague, Tunis, Bangkok, Ankara, Bruxelles… la multiplication des attentats terroristes dans le monde entier ces derniers mois ont suscité une profonde réflexion chez Microsoft. La firme de Redmond a décidé de renforcer sa lutte contre les contenus terroristes pouvant transiter sur ses différents services (Xbox Live, Skype, MSN, Bing…), a-t-elle indiqué en cette fin mai 2016 dans un billet de blog.
« Nous avons pour responsabilité de faire en sorte que les différents services en ligne que nous gérons élèvent les gens, et non pas qu’ils contribuent, même indirectement, à des actes horribles (…) et nous respectons des valeurs intemporelles comme la vie privée, la liberté d’expression et le droit d’accéder à l’information », indique Microsoft. Aussi l’entreprise a-t-elle décidé de supprimer les « contenus terroristes » de tous ses services en plus des discours haineux et des incitations à la violence qui sont déjà bannis.
Pas de définition universelle
Reste à savoir comment on définit un « contenu terroriste ». Microsoft admet qu’il n’existe pas de « définition universelle du contenu terroriste » aussi l’entreprise a-t-elle décidé de considérer comme tel tout contenu posté par une personne ou une organisation présente sur la liste récapitulative des sanctions du conseil de sécurité de l’ONU ainsi que ceux postés pour les soutenir. Cela comprend les contenus mettant en scène « la violence, encourageant l’action violente, soutenant une organisation terroriste ou ses actes, ou encourageant des personnes à rejoindre ces groupes ».
Microsoft continuera par ailleurs à s’appuyer sur les signalements faits par des utilisateurs de ses services via un formulaire disponible sur son site.
Contrôles allégés sur Bing
La modération sur Bing sera un peu plus légère puisque le moteur de recherche n’est qu’un pourvoyeur de liens. La firme de Redmond indique donc qu’elle supprimera les liens vers des contenus terroristes qui pourraient remonter lorsqu’elle en recevra la demande de la part des autorités en vertu du droit dans les différents pays. C’est notamment le cas en France.
Mais elle va tout de même collaborer avec des ONG pour afficher parmi les réponses des messages positifs et/ou alternatifs en réponse à certaines requêtes liées à ces thèmes. « Nous espérons ainsi aider à protéger les personnes vulnérables lorsqu’elles sont confrontées à ces contenus violents », précise l’entreprise.
Source :
Microsoft
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