On peut se demander si le feuilleton va s’arrêter un jour. Voilà bientôt deux ans que la Commission européenne demande à Microsoft,
condamné pour abus de position dominante, de remédier à cela. Et que les propositions de l’éditeur en matière d’interopérabilité de Windows avec les logiciels
concurrents sont jugées insuffisantes.L’institution européenne, même si elle n’a pas encore apporté sa position officielle, ne semble pas davantage convaincue par la dernière initiative de l’éditeur. Celle-ci consiste à
‘ licencier tout le code source de Windows Server pour les technologies couvertes par la décision de la Commission européenne de mars 2004 ‘. Selon les propos rapportés à l’AFP, la Commission
reste très prudente. ‘ Le code source n’est la documentation ultime de rien du tout [ce qui signifie que le code seul ne suffit pas, NDLR]. Et c’est précisément la raison pour laquelle les
programmeurs doivent fournir une documentation compréhensible en parallèle avec leur code ‘, a estimé jeudi 26 janvier, au Forum de Davos, la commissaire à la Concurrence, Neelie Kroes.
Une attaque contre le logiciel libre
L’attitude de l’éditeur continue d’agacer la communauté du logiciel libre. ‘ La Commission européenne a implicitement validé la position de Microsoft, qui consiste à allouer une valeur
marchande à une interface, les informations correspondantes étant accessibles contre une rétribution. C’est donc une attaque contre le logiciel libre ‘, estime François Pellegrini, vice-président de l’Abul
(Association bordelaise des utilisateurs de logiciels).Les concurrents de l’éditeur sont peu diserts. A l’image de Sun, l’un des acteurs à l’origine de la plainte pour abus de position dominante, qui n’a pas souhaité répondre à nos questions. Pour François
Pellegrini, ‘ Microsoft achète le silence des autres ?” celui de Sun et de Real Networks, par exemple ?”, tandis qu’il mène de grandes offensives médiatiques en matière de
brevets ‘. Bref, la communauté open source et Microsoft ne sont pas près de se réconcilier.
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