Leur commercialisation a été beaucoup plus discrète que celle des premiers PC fournis avec Windows Vista. Mais les premiers ordinateurs équipés de Windows Home Server,
le système d’exploitation pour serveurs domestiques grand public annoncé
en janvier dernier par Microsoft, sont en vente sur Internet depuis quelques jours, voire quelques semaines. Pour l’instant, seuls des assembleurs-intégrateurs comme LDLC,
Omwave ou Materiel.net proposent ces PC très particuliers à des prix oscillant entre 400 et 2 500 euros.Pilotées à distance par un autre PC, ces machines dédiées à des tâches comme la sauvegarde et la restauration des PC familiaux ou le streaming des contenus multimédias (voir toutes les fonctions clés en encadré) sont livrées par ces
différents fournisseurs, sans écran, ni clavier, ni souris.‘ Il suffit de brancher le serveur dans un coin à une prise de courant et de le connecter au réseau via un câble Ethernet. Puis on exécute un CD d’installation sur chaque PC client qui veut accéder aux
services fournis par le serveur ‘, explique Guillaume Lamotte, responsable technique de LDLC.Comme l’un des principaux services fournis en standard par Windows Home Server est le stockage, les machines sont équipées en standard de disques durs de grande capacité. Les modèles d’entrée de gamme, comme
le PC Source à monter soi-même de LDLC vendu 470 euros (lire notre
test), sont livrés avec un disque de 400 Go. Intégrateur de PC haut de gamme,
Omwave pousse la capacité de ses OMServers jusqu’à 4 téraoctets (compter alors 2 460 euros).Cet espace de départ peut encore être étendu avec l’ajout de disques externes USB. Pour les utilisateurs (10 PC connectés au maximum), tous ces disques sont alors vus comme un espace de stockage unique. Destinées à
fonctionner en permanence, les machines utilisent des processeurs de puissance moyenne (Celeron, Sempron, Pentium M, etc.) afin de limiter la consommation électrique – et au passage le prix d’achat du serveur.Certains intégrateurs ont également veillé à limiter le niveau sonore de leur appareil. LDLC a retenu un ventilateur ultrasilencieux. ‘ Comme pour les PC de salon, nous recommandons un bruit en fonctionnement
inférieur à 33 décibels ‘, commente Jérôme Dakono, chef produit de Windows Home Server chez Microsoft France.
Une première version avec des lacunes
Pour l’instant, Microsoft ne fait pas de publicité pour son nouveau système d’exploitation, vendu aussi sans machine environ 160 euros sur Internet. ‘ C’est logique car c’est une
offre encore en rodage qui va progressivement monter en puissance. La première version a des lacunes – il est par exemple impossible de sauvegarder un PC équipé d’une version 64 bits de Vista – mais celles-ci vont être
progressivement comblées ‘, explique Guillaume Lamotte.Selon lui, Windows Home Server est en train de fédérer une communauté d’utilisateurs de plus en plus large sur Internet. ‘ On trouve de plus en plus de plug-in, dont la plupart sont gratuits, sur les forums
dédiés. On peut déjà très facilement publier une galerie de photos sur le Net ou enregistrer à distance une émission de télé en commandant un PC équipé d’un tuner TNT ‘, précise Guillaume
Lamotte.En janvier 2008, plusieurs grands fabricants vont également prêter main forte à Microsoft. HP et Fujitsu Siemens Computer mais aussi des spécialistes du stockage comme Lacie en France vont lancer des machines dédiées à des prix très
compétitifs. ‘ Notre Scaleo Home Server sera proposé début janvier à 600 euros avec un disque dur de 1 téraoctet et un niveau sonore inférieur à 30 décibels ‘, confie Olivier Medam,
directeur commercial de la division grand public de Fujitsu Siemens Computers en France. HP lancera, quant à lui, son MediaSmart Server la troisième semaine de janvier.Pour Microsoft et ses partenaires, tout le défi sera de convaincre les particuliers que ces serveurs sont bien plus utiles qu’un gros disque dur. ‘ C’est un marché à créer et nous n’avons pas
le droit à l’erreur ‘, reconnaît Olivier Medam.
Voir notre diaporama sur Windows Home Server
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