Le raz-de-marée n’a pas eu lieu. Pour l’instant. Quand Microsoft a annoncé Cortana, son assistant personnel intelligent intégré à Windows 10, il était facile d’imaginer une omniprésence fastueuse. D’autant que l’absence du géant de Redmond dans la téléphonie mobile était partiellement compensée par son ouverture aux autres plates-formes, Android et iOS, en l’occurrence.
Depuis Microsoft met souvent l’accent sur Cortana, qui se place à la conjonction de différents univers où la société fondée par Bill Gates entend exceller : l’intelligence artificielle, le cloud et le service agnostique.
Un institut pour devenir plus intelligent
Comme pour confirmer le sérieux de ses intentions, la firme américaine vient d’annoncer la création du Cortana Intelligence Institute. Un centre de recherches qui réunit deux entités de la société, Microsoft Research et Cortana Research, ainsi que le RMIT de l’université de Melbourne, spécialisé notamment dans la recherche d’information dans de grands ensembles de données.
L’objectif de ces scientifiques sera bien évidemment de faire évoluer Cortana, notamment en développant de nouvelles compétences et en lui donnant la capacité de s’atteler et d’aider à des tâches complexes. Soit qu’il s’agisse de tâches composées de plusieurs étapes, soit qu’il faille améliorer son « sens du contexte ».
Par exemple, Cortana pourrait aider à différentes actions comme gérer son calendrier ou cuisiner, des tâches simples a priori mais qui demandent de comprendre la relation qui existe entre différentes étapes de l’action, d’être « conscient » du contexte et de pouvoir suivre un dialogue riche et varié avec l’utilisateur.
Quand l’intelligence signifie tout savoir de vous
Pour cela, Cortana devra surtout amasser une grande quantité de données dans de nombreux domaines, qu’il s’agisse de connaissances générales ou d’un savoir approfondi sur la personne à assister. C’est sur ce point que les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif sont un peu inquiétants, ils semblent en tout cas incompatibles avec une certaine vision de la vie privée.
Ainsi, Flora Salim, chercheuse au RMIT, explique qu’elle souhaite connaître, dans le cadre de ses recherches, « l’activité physique et la localisation de l’utilisateur [de Cortana], ainsi que leur comportement en ligne et dans les applications utilisées, et leurs interactions dans les groupes sociaux ou avec leurs pairs afin de comprendre les tâches en cours d’exécution ». Autrement, plus Cortana en sait plus elle pourra aider.
Une fois que Cortana aura atteint son but, il lui faudra donc fournir un dernier effort : convaincre avec de solides garanties de son respect de notre vie privée. Sans cela, comme la laisser s’installer dans nos vies.
Source :
Research Blog de Microsoft
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
