La Linux Foundation, organisation à but non lucratif qui œuvre à la montée en puissance de l’OS au pingouin, a annoncé l’arrivée officielle de Microsoft dans les vingt plus gros contributeurs au noyau, dans son rapport annuel sur le développement de Linux.
Classement
Ainsi, pour le noyau 2.6.36, la société de Redmond est ainsi classée 17e pour une contribution estimée à 1 % du total du code fourni. Evidemment, les plus gros contributeurs sont, sans surprise, les sociétés Red Hat, Intel et Novell, dont le cœur d’activité repose sur (GNU/)Linux.
Pour mémoire, toutefois, en juillet 2011, Microsoft avait connu un pic de contributions à une autre version du noyau de Linux, la version 3.0. Il était ainsi classé 5e en termes de changements apportés et 15e en comptabilisant la quantité de lignes de code.
Des contributeurs payés
Depuis 2006 et ses premiers pas dans le monde Linux, Microsoft travaille à l’interopérabilité des outils open source avec ses propres plateformes. En 2009, le géant des logiciels avait rendu ses premières contributions au noyau de Linux. Si ce n’est pas une grande surprise, c’est en tout cas une reconnaissance importante du rôle essentiel de Linux dans le monde informatique, même si l’essentiel des apports de Microsoft porte sur l’intégration des drivers et du mécanisme BUS d’Hyper-V, son système de virtualisation, au coeur du noyau.
La Linux Foundation rappelle qu’elle estime à environ 75 % du total les développements réalisés par des salariés qui sont payés par leur entreprise pour contribuer au développement de Linux. Malgré l’importance de Linux dans les différents domaines des serveurs, mobiles et systèmes embarqués, on pourrait trouver étonnant que Microsoft s’intéresse, ne serait-ce qu’à la marge de ses activités, au développement de Linux.
Fini le cancer ?
Pour autant, au regard de l’histoire, pas si lointaine, ce rapprochement n’était pas évident. Au début des années 2000, alors que deux mondes s’entrechoquaient violemment, celui des logiciels propriétaires d’un côté et celui du libre et de l’open source de l’autre, Steve Ballmer, actuel PDG de Microsoft, avait même qualifié Linux de « cancer ».
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