Exchange 2000, la prochaine version du logiciel de messagerie et de travail de groupe de Microsoft, affiche des ambitions prometteuses. Nous avons testé une version prototype, la Release Candidate 1. Premier enseignement : Exchange progresse en matière d’administration des groupes de travail. En effet, à la différence des versions antérieures, Exchange 2000 ne dispose pas de son propre annuaire : il a recours à celui de Windows 2000, Active Directory. Il s’agit d’un annuaire central qui évite d’avoir à en maintenir plusieurs autres, comme c’est le cas avec Exchange 5. 5 et Windows NT 4.
Cependant, la migration vers Exchange 2000 sera complexe. Elle oblige notamment à fusionner deux annuaires – celui d’Exchange 5. 5 et celui de Windows NT 4 – en un seul, l’Active Directory de Windows 2000. Une opération difficile, même si elle est épaulée par un programme, puisque la structure des annuaires est différente : il faut convertir les boîtes aux lettres d’Exchange 5. 5 en comptes utilisateurs de Windows 2000.
Une intégration incomplète
L’intégration de l’annuaire, quant à elle, est incomplète. Ainsi, les informations d’Exchange qu’il contient concernent principalement des fonctions informatiques (sécurité, emplacement de la boîte aux lettres, etc. ), à défaut d’être centrées sur les métiers de l’entreprise. Autre exemple : la modifi
cation des droits d’un utilisateur ne peut se faire intégralement depuis l’interface de l’annuaire Active Directory. Il faut, en effet, parfois passer par l’outil d’ad- ministration d’Exchange, structuré, lui aussi, sur des objets informatiques, et non pas sur les utilisateurs et les groupes.
Le logiciel de Microsoft progresse en matière de gestion des documents. En plus d’accéder aux dossiers par Outlook, ce qui se pratiquait déjà dans les versions précédentes d’Exchange, il est possible de le faire via un navigateur Internet. Il devient donc possible de bâtir, par exemple, une page personnelle donnant accès aux dossiers d’Exchange au moyen de leurs adresses URL. Cependant, le logiciel est dépourvu de fonction de suivi des versions des documents – Word par exemple. Pour pallier cet inconvénient, il faut recourir aux fonctions de gestion des versions du logiciel ayant servi à créer le document. Enfin, Exchange 2000 s’enrichit d’une fonction de messagerie instantanée. Seul regret : il est impossible, pour l’utilisateur, d’accéder à l’historique des discussions menées.
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