A compter du mois de septembre, plus aucun salarié de Microsoft ne se verra remettre d’option d’achat d’actions. Un choix qui porte un coup dur au
mode de compensation historique du monde de l’informatique.Les salariés de l’éditeur continueront à garder l’?il sur le cours en Bourse, puisque Microsoft leur distribuera dorénavant de simples actions. Mais sans le stress dû au fonctionnement des stock-options : si deux salariés se
voient distribuer l’un une action à x euros, l’autre trois options d’achat d’action à x euros, l’évolution du marché jouera un rôle très différent. Malgré une Bourse en baisse, le premier aura toujours entre les mains une action, certes
dévalorisée. Mais le second aura tout perdu puisqu’il sera en possession d’options d’achat fixées à un prix supérieur à celui du prix actuel de l’action.En arrêtant les stock-options, Microsoft limite donc les incertitudes pour ses salariés. Une mentalité que regrette Rick White, le président de l’International Employee Stock Options Coalition (Iesoc), un groupe de pression
défendant cet outil financier : “C’est une très mauvaise nouvelle pour les investisseurs. Qu’une société améliore ou non ses performances, ses salariés auront, désormais, toujours en leur possession des
actions”.
Revendre ses options à une banque
L’éditeur croit désormais si peu aux stock-options qu’il propose à ses employés de les revendre à une banque. Aujourd’hui, son action vaut un peu plus de 27 dollars. Selon le Seattle Times, Steve Ballmer
aurait envoyé un e-mail à ses employés leur proposant de se débarrasser d’options à 33 dollars en échange de 2 dollars, à 45 dollars pour 25 cents? Une future envolée boursière de Microsoft, qui rendrait à nouveau les
stock-options attrayantes, n’est donc plus à l’ordre du jour pour ses dirigeants.Rick White espère, lui, que cette prudence reste propre à la société de Bill Gates : “Microsoft a mûri, la société ressemble plus à General Electric ou Coca-Cola. Elle n’en est plus au point où elle
doit jouer son avenir à chaque lancement de produit. Mais ce qu’elle fait aujourd’hui n’aurait pas eu de sens pour le Microsoft d’il y a quinze ans”.Si HP, Intel et Cisco continuent de promouvoir les stock-options, la perte du soutien de Microsoft inquiète malgré tout l’Iesoc, engagée dans une dure bataille avec les fonds de pensions anglo-saxons. Ces derniers réclament avec de plus
en plus dinsistance que les entreprises incluent le coût des stock-options dans leur comptabilité. Une mesure onéreuse qui rend subitement les actions virtuelles moins essentielles aux yeux des entreprises.
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