On vous l’a probablement faite, celle-là : lancez Word, tapez NYC ?” pour New York City ?”, et attribuez à ces trois lettres la police Wingdings. Que voyez-vous apparaître ? L’étoile de David, symbole du judaïsme, suivie d’une tête de mort et d’un pouce levé en signe d’approbation. Plus scabreux : si vous y ajoutez, toujours dans la même police, les caractères Q33 (censés représenter le numéro d’un des vols suicides du 11 septembre), vous voyez un avion se diriger vers deux tours (Q33) !.Depuis la vague d’attentats aux Etats-Unis, la rumeur va bon train sur les forums et autour des machines à café. Heureusement, la grande majorité n’y voit que le jeu du hasard. Mais quelques-uns crient au complot mondial et dénoncent l’infiltration de Microsoft par des éléments racistes et antisémites.Soyons sérieux cinq minutes… Comment, en effet, peut-on sérieusement envisager que le concepteur d’un logiciel ou d’une police ait volontairement disposé les caractères ou les fonctions dans le seul but d’atteindre cette malheureuse coïncidence ou de célébrer (avec dix ans d’avance) ce lâche attentat ?Pendant qu’on y est, pourquoi ne pas imaginer que les terroristes du 11 septembre ont choisi le vol Q33 pour que ça fasse plus joli sur vos écrans ? D’autant que, si l’on fait l’effort de se renseigner, on apprend qu’aucun vol du 11 septembre ne portait ce numéro…Ce n’est pas la première fois que de tels délires se font jour. Ainsi, le correcteur orthographique de Word 2000 (tiens, encore lui !) suggérait le terme ” antiarabe ” lorsqu’il butait sur ” antiarbres ” ou ” antistress “. Là encore, Microsoft a dû expliquer que les suggestions de termes du correcteur d’orthographe étaient issues d’un algorithme et pas d’une intelligence humaine. Et l’éditeur s’est aussitôt fendu d’un patch de correction.Il y a quelques mois, le magazine Le Virus informatique, bien connu pour ses prises de positions plus que tranchées sur la micro et rédigé par des journalistes anonymes, invitait ses lecteurs à un petit exercice d’arithmétique. Le voici : additionnez les codes ASCII des lettres du nom de Bill Gates, vous trouverez 666, c’est-à-dire le nombre de la Bête.Eh bien, moi, j’ai découvert une étrange coïncidence aussi. Jugez-en par vous-même : prenez le texte ” PowerPoint 2002 ” et additionnez les codes ASCII de chaque caractère. Vous trouverez 1307, c’est-à-dire l’année de l’ouverture du gigantesque procès que Philippe le Bel a mené contre l’ordre des Templiers.Conclusion : Microsoft est le pivot d’un complot mondial anti-Templiers. Et toc !* Chef de service, chargé de la rubrique PratiqueProchaine chronique mercredi 17 octobre
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