Quelle est l’architecture idéale qu’il faut adopter pour le commerce électronique ? DNA (Distributed network architecture), de Microsoft ; ou J2EE (Java 2 enterprise edition) ? Pour Christophe Duquesne, directeur de l’activité Multimédia d’Atos Origin, toutes deux ont leurs chances sur le plan technique : “Rien ne permet de dire que ces offres ne peuvent pas rivaliser.”
Segmentation des fonctions et facilité d’évolution
Microsoft joue la carte du monolithisme. Depuis COM+, qui définit l’usage à distance des composants de son modèle objet COM, jusqu’au serveur Internet complété des mécanismes ASP (Active server pages) pour construire dynamiquement des pages Web, tout le dispositif DNA fait partie de Windows 2000.“Cette approche est efficace car sa mise en ?”uvre est très rapide, si l’on utilise les applications de commerce électronique de l’éditeur “, pointe Olivier Paullet, responsable de projet chez Osis. Mais le critère de la pérennité joue aussi. “Microsoft n’est pas notre choix dominant car supportera-t-il le langage Java dans la durée ?”, interroge Christophe Duquesne. Une prudence qui s’impose d’autant plus que .Net, destiné à remplacer DNA, introduit le langage C#, analogue à Java.Par ailleurs, DNA est du type “tout prendre ou ne rien prendre “, là où J2EE laisse plus de choix. “Il est facile de faire évoluer l’application”, avance Marc Rambert, responsable des architectures distribuées chez Ifatec. Dans l’architecture Java, la requête d’un internaute est reçue sur le serveur par une application (servlet), qui appelle des services fournis par les EJB (Enterprise JavaBean). La réponse est une page Web, créée dynamiquement en JSP (Java server pages). L’adoption de J2EE naît du choix de Java comme langage. C’est ce qui s’est passé chez Atos Origin. “Nous développons en Java, surtout dans la partie servlet de la couche frontale. Puis, si l’application est simple, une description par un modèle de base de données suffit. Sinon, la conception objet avec les EJB prend toute sa valeur”, explique Christophe Duquesne.
Une transition sans rupture vers J2EE
Dans les SSII, le passage à J2EE a été facilité par Corba, architecture à objets distribués dont J2EE s’est inspiré. Reste la conformité aux standards. Le désintérêt dont Corba a souffert s’explique car, longtemps, la norme n’a pas suffi à garantir l’interopérabilité. “J2EE nous a fait revivre ce que nous avons connu avec Corba. Ce n’est que depuis un an, avec les EJB, que cela s’est stabilisé et industrialisé”, se réjouit Eric Jauer, chargé d’affaires chez Euriware. Le GartnerGroup prévoit que servlets et JSP seront utilisés dans 85 % des développements Java en 2005, sur les projets complexes, avec les EJB.
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