C’est l’histoire d’une californienne, Teri Goldstein, propriétaire d’une agence de voyage qui possède -comme tous les professionnels du secteur- un ordinateur pour travailler. Un ordinateur sous Windows, éligible à la migration gratuite vers Windows 10 à partir de la toute fin juillet 2015. Seulement, du jour au lendemain, selon ses dires, et sans qu’elle l’ait souhaité, son outil de travail télécharge la nouvelle version de l’OS et procède à l’installation de ce dernier…. Et plante lamentablement, ne pouvant aller au bout du processus dans un premier temps. S’en suivent divers déboires avec le service client de Microsoft, incapable de résoudre les problèmes de cette utilisatrice et conduisant, in fine, cette dernière à mener une action en justice contre Microsoft l’année dernière.
Principale demande de l’intéressée devant la Cour : des dommages et intérêts pour pouvoir remplacer son ordinateur mais, aussi compenser les pertes d’argent liées à la paralysie de son outil de travail pendant plusieurs jours.
L’histoire peut faire sourire, voire évoquer quelque situation personnelle vécue directement -ou par effet de bord- lors d’un passage un peu chaotique à Windows 10, il est bon de savoir que Mme Goldstein vient de gagner son action en justice. Et que Microsoft l’a dédommagée d’une jolie somme.
Microsoft ne viendrait-il pas d’ouvrir involontairement une boîte de Pandore ?
C’est dans le Times que l’on apprend que Microsoft, condamné en première instance et ayant fait appel, a finalement renoncé, selon l’un de ses porte-paroles, “à poursuivre la procédure [d’appel du jugement] pour éviter des dépenses inutiles d’actions juridiques plus poussées et donc, plus longues“. Le géant de Redmond a donc versé, conformément au jugement rendu, 10 000 dollars à Teri Goldstein en dédommagement des préjudices qu’elle dit avoir subis à cause de l’installation forcée de Windows 10.
Cependant, que fera Microsoft si d’autres utilisateurs décident de porter plainte devant les tribunaux pour migration involontaire d’un OS à un autre pendant la période de gratuité (1 an), ayant occasionné des pannes ou des dysfonctionnements avérés sur des PC ?
En effet, depuis le 1er février dernier, Microsoft a changé le statut de la mise à jour d’un OS à un autre “d’optionnelle” à “recommandée” ce qui, dans certains cas, peut entraîner un téléchargement et une migration automatique. De quoi s’exposer un peu plus à l’ire des utilisateurs n’ayant pas forcément l’oeil rivé sur Windows Update et pas toujours soucieux de déjouer une éventuelle initiative de migration ! Pourquoi ne pas avoir simplement ajouté un bouton “Ne pas passer à Windows 10” ou “Me redemander dans 30 jours” sur la fenêtre du fameux message ? Ceci afin de laisser soit un peu de répit aux PCistes souhaitant s’informer avant de bousculer leurs habitudes, soit, tout simplement, leur offrir la possibilité de refuser -simplement- le changement. Définitivement. Ce manque a eu le mérite de mettre le cerveau de quelques développeurs en ébullition afin de donner naissance à de petits logiciels comme “Never 10” qui bloquent l’installation de W10.
Plus qu’un gros mois pour tenter l’aventure Windows 10 gratuitement
Rappelons aussi que la gratuité de la mise à jour de Windows 10 n’était valable qu’un an à compter de la fin juillet 2015. C’est donc cet été que l’offre de migration sans frais et sans achat de licence devrait se terminer et avec elle, les messages et autres pop-up incitant les usagers dont les ordinateurs sont éligibles, et n’ayant pas encore sauté le pas, à migrer sous Windows 10. Et pour ceux qui ont tenté l’expérience récemment et qui souhaitent revenir en arrière, sachez qu’il est toujours possible de restaurer l’ancien Windows (7 ou 8.1) de la machine dans les 31 jours suivant la mise en place de W10.
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