Demain, nos PC tiendront peut être enfin leur promesse en matière d’autonomie. C’est en tout cas le pari que Microsoft s’est lancé, en travaillant sur un nouvel outil et une technologie flambant neuve dont le but est de gérer encore plus finement le traitement des applications et logiciels qui s’exécutent en tâche de fond sur nos PC.
Baptisée temporairement « Power Throttling » (PT), cette future technologie a pour but de cibler les applications exécutées en tâche de fond et d’affiner au maximum l’utilisation des ressources qui leur sont allouées, en particulier au niveau du processeur. Microsoft annonce que grâce au PT il est possible de réduire la consommation du « cerveau » de nos PC (jusqu’à 11% de la consommation totale, aujourd’hui) et donc par extension d’augmenter l’autonomie global des ordinateurs.
Ne vous réjouissez toutefois pas trop vite ! Seuls les Insiders y ont pour le moment accès et peuvent la tester sur leur PC nomade préféré. Très concrètement, comment ça marche ?
Microsoft affirme avoir trouvé un moyen pour que Windows puisse -seul et de façon raisonnée- déterminer les ressources minimales et, ensuite, ordonner au processeur de la machine de ne lui allouer que ce dont elle a besoin pour tourner dans de bonnes conditions. Ni plus ni moins.
Selon nous, le géant de Redmond souhaite que Windows 10 « joue » efficacement avec les différents « états » du processeur (P-States) et, aussi, avec les « états » des coeurs (C-States). Pour rappel, ces derniers déterminent les phases d’inactivité de chaque entité de calcul présente sur le circuit alors que les premiers font varier le voltage et la/les fréquence(s) de la puce.
Les allocations de puissance déterminées par Windows se baseraient à la fois sur les priorités données aux applications par l’OS (critique, importante, etc.) mais aussi sur l’analyse de l’utilisation. Si Microsoft assure que Windows puisse tout faire seul lorsque la technologie sera prête à être déployée, cela n’empêcherait pas l’utilisateur de conserver la main sur la gestion.
Les plus observateurs ne manqueront pas de faire remarquer que ce type de procédé, baptisé App Nap, est déjà dans les versions récentes de macOS (Mavericks 10.9 et suivantes). Toutefois, dans le cas Apple, c’est l’OS qui demande aux applis de se mettre en sommeil ou de moins tirer sur la corde. Microsoft, pour sa part, veut directement faire intervenir le matériel dans l’équation.
En l’état actuel, la version de test donnerait d’assez bons résultats mais Microsoft explique avoir besoin d’un maximum de retours pour améliorer et perfectionner son outil. Cela vise bien entendu à limiter les risques que l’OS ne s’emmêle les pinceaux… et mette au pas un processus critique d’un logiciel qui, bien qu’exécuté en tâche de fond, a besoin de fonctionner à plein.
Pour le moment, cette technologie logicielle ne peut être testée que sur les PC équipés de processeurs Intel de 6ème génération minimum (technologie SpeedShift Technology supportée), mais Microsoft promet d’élargir le panel de puces concernées « dans les mois à venir » pour améliorer son processus mais, aussi, pour ne pas pénaliser ceux qui ne se sont pas récemment rééquiper d’une machine flambant neuve.
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