Microsoft Application Center 2000 (AC) apporte la gestion de clusters à l’infrastructure .Net. Complémentaire de Microsoft Data Center 2000 ou d’Advanced Server 2000 pour la gestion physique de serveurs, le logiciel disponible depuis le 12 février assure la configuration en grappe de stations Windows 2000, l’équilibrage de charge et la gestion de la haute disponibilité pour des architectures Web complexes (n-tiers, centres de données…).Objectif de la firme de Redmond ? Concurrencer Unix dans des installations d’ISP/ASP ou de portail et imposer Windows 2000 dans le monde de la haute disponibilité.
Simplifier la création et l’administration de clusters
Le principe mis en ?”uvre par AC répond à la définition d’un cluster : regrouper une série de ressources physiques (des serveurs) en une seule entité logique administrée de façon centralisée. AC s’installe comme une surcouche sur chacun des serveurs Windows 2000 qui composent le cluster. Un serveur fait office de console d’administration (avec une série de rapports de performances et des systèmes d’alertes) et de mise à jour de l’ensemble.En cas d’ajout d’un serveur au cluster, la simple installation d’AC suffit pour déclarer cette machine comme membre du cluster. “Bien entendu, il est aussi possible de supprimer simplement un serveur d’une grappe, explique Marc Gardette, responsable du marketing développeurs chez Microsoft France, car l’évolutivité vise aussi bien à augmenter qu’à diminuer les ressources en fonction de la demande.”
AC agrège services Web et applications ASP comme un seul exécutable
AC fonctionne sur un principe d’agrégation d’applications. L’administrateur définit sur son cluster des applications : un ensemble de ressources destinées à servir les requêtes externes, et qui se compose aussi bien de services Web que d’applications ASP (Application Server Page) ou d’entrées systèmes (DLL).” AC permet de définir ce qu’est chaque application au niveau logique, quels que soient ses composants. L’administrateur fait comme s’il déployait un exécutable sur une machine, alors que, en fait, il assemble une série de briques logicielles sur un ensemble de plusieurs serveurs “, commente Marc Gardette. Ce mode de fonctionnement permet de masquer la complexité propre à ce type d’architecture.
Répartition de trafic et de composants
AC assure des fonctions de répartition de charge IP. Il ne s’agit en fait que de rationaliser la gestion de fonctions déjà intégrées à Windows 2000, à partir d’un point d’administration unique.La fonction de répartition de charge de composants COM (Component Object Model) est également assurée. Baptisée CLB
(Component Load Balancing), celle-ci permet à une application installée sur le cluster d’appeller des composants COM qui seront exécutés sur des serveurs externes au frontal Web.” Chaque cas est particulier. Cependant, il est clair que la répartition de charge de composants risque de ralentir le système. SOAP devrait apporter plus de performances à ce type d’architectures “, précise Marc Gardette.
La redécouverte de la ligne de commande
Enfin, comme tout cluster, Application Center améliorera la disponibilité du système. En effet, en cas de plantage d’un des serveurs, le trafic pourra être réparti sur les équipements encore actifs. Par ailleurs, lors de procédures d’actualisation des logiciels, qui nécessitent fréquemment un redémarrage en environnement Windows, il sera possible de passer par un script qui mettra à jour un serveur après l’autre, assurant le fonctionnement continu de l’ensemble.Notons, à ce titre, que Microsoft intègre dans AC un outil joliment dénommé Command Line. L’éditeur vante les vertus de ce système, qui permet d’administrer le système par scripts plutôt que d’utiliser l’interface graphique standard. Une étonnante redécouverte par Microsoft du très classique Shell proposé sur tous les systèmes Unix depuis les années 70.Application Center 2000 est facturé 2 999 dollars par processeur. Un important portail français vient dadopter le produit.
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