” Les discussions entre AOL et Microsoft se sont achevées sans accord sur un ensemble de questions “, a déclaré un porte-parole de Microsoft. En 1996, Microsoft et AOL s’étaient entendus pour faire du butineur Internet Explorer l’outil par défaut des abonnés du FAI (fournisseur d’accès a Internet). En contrepartie, Microsoft donnait à AOL une place privilégiée sur l’écran d’accueil de Windows.Le contrat arrivé à échéance, en janvier dernier, les deux géants n’ont pas réussi, depuis, à concilier des intérêts de plus en plus divergents afin de renouveler cet échange de bons procédés.Ainsi, la prochaine version de Windows XP prévue pour octobre ne proposera pas les services d’AOL dans son menu de lancement. ” Cependant, a ajouté le porte-parole de Microsoft, si nous ne sommes pas parvenus à un accord, Microsoft continuera à s’assurer que les services d’AOL fonctionnent bien sous Windows XP
. “Du côté d’AOL, on se plaint des ambitions de Microsoft dans le domaine de la distribution de musique et de vidéo en ligne pour expliquer cet échec. Le géant de Redmond aurait ainsi cherché à obtenir d’AOL qu’il rompe son accord avec RealNetworks, pour imposer aux abonnés d’AOL sa technologie Windows Media Player.Mais plus que les 29 millions d’utilisateurs potentiels que Microsoft aurait pu capter, cet accord aurait surtout permis à la firme de doubler son concurrent RealNetworks dans la distribution de musique en ligne. Ainsi, le Wall Street Journal évoque, dans son édition de lundi, les tentatives de Microsoft qui espère devenir le partenaire technique de Pressplay (anciennement Duet) pour la distribution des catalogues musicaux de Vivendi Universal Music et de Sony Music.
Pas d’espoir de reprise du dialogue
Cependant, on voit mal AOL abandonner la technologie de RealNetworks quelques semaines après que sa maison mère, AOL-Time Warner, a signé, aux côtés d’EMI et de BMG, un contrat faisant de la technologie de RealNetworks l’outil de diffusion de leurs catalogues au sein du joint-venture MusicNet.Si AOL et Microsoft ont suspendu, puis repris, leurs négociations maintes fois ces derniers mois, le porte-parole de l’éditeur a estimé que les discussions ne reprendraient probablement plus.En marge de cet accord concernant la mise en avant d’AOL sur Windows XP, d’autres négociations ont aussi porté sur la difficile question de l’interopérabilité des logiciels de messagerie instantanée. Barry Schuler, PDG de la filiale d’AOL, a affirmé mardi qu’AOL était en train de tester la compatibilité de ses logiciels et communiquerait bientôt sur ce sujet.Il est toutefois difficile d’en être persuadé puisqu’AOL avait tenu exactement le même discours aux autorités américaines de la concurrence l’été dernier afin dobtenir le feu vert pour sa fusion avec Time Warner.
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