Microsoft a créé ce mois de juillet un labo de recherches, Microsoft Research AI, sous la direction d’Eric Horovitz pour y regrouper ses experts en intelligence artificielle. Histoire de mettre tout le monde en ordre de bataille pour tenir tête à Google, Facebook et Amazon.
L’éditeur possède de nombreux atouts dans sa manche à ce sujet. Il a notamment largement investi le champ extrêmement complexe de la compréhension écrite, c’est-à-dire la capacité pour une machine à comprendre automatiquement des textes.
Un des équipes de Microsoft vient de mettre au point une technique en deux étapes de transfert d’apprentissage baptisée SynNet. Une première intelligence artificielle repère dans un texte les données les plus saillantes. Pour cela, elle se sert de ses compétences acquises précédemment dans d’autres domaines et qui n’ont rien à voir. Elle génère ensuite automatiquement des paires de question/réponse qui constitueront une sorte de synthèse du contenu.
L’article décrit les mésaventures de cinq touristes européens en Indonésie. La machine a généré la question : Combien de Britanniques ont été secourus ? Réponse : trois.
La deuxième étape, c’est quand l’IA apprend à lire à une nouvelle intelligence artificielle qui va devenir elle-même experte dans ce nouveau domaine.
Fournir des réponses précises à toutes les questions des internautes
L’enjeu est énorme. Pour un moteur de recherche ou un assistant vocal, cela permettra à terme de donner une réponse très précise à toutes les questions des utilisateurs, au lieu de leur fournir une URL renvoyant vers une vague page Web qui ne contient peut-être même pas la réponse.
Jusqu’à maintenant, les machines résonnaient avec des mots clefs ou parvenaient à formuler des réponses claires et contextualisées en ayant préalablement été entraînées avec des programmes d’apprentissage supervisé. Comme Google Now qui sait donner immédiatement l’âge de Leonardo DiCaprio ou la météo.
Mais si un médecin lui demande des informations détaillées sur des maladies rares, il va être incapable de lui fournir car il n’aura pas passé à la moulinette les articles scientifiques qui s’y rapporte. Le système SynNet, lui, sera en mesure de le faire et ce, à partir de n’importe quel corpus de textes. Mais il demande encore à être perfectionné.
C’est aussi un premier pas vers une intelligence artificielle générale, capable de remplir diverses missions comme un humain et non plus spécialisée dans une tâche unique.
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