Micros de bureau: les assembleurs prennent le pouvoir
Plus proches des besoins de leurs clients, les assembleurs-intégrateurs font un retour en force dans le c?”ur des utilisateurs. Apple perd sa première place au profit des gros fabricants de PC.
Qui aurait pu le prédire ? D’une année à l’autre, la hiérarchie des marques de micro-ordinateurs auprès des utilisateurs est totalement bouleversée. Le phénomène vient certainement, en partie, du mode de recrutement quelque peu différent que nous avons choisi pour notre panel d’utilisateurs. Ce dernier est, semble-t-il, plus représentatif et plus fiable. Mais les tendances sont bien réelles. Les notes d’Apple, notre champion de l’année dernière, n’évoluent pratiquement pas. Et ce alors même qu’il a accentué sa stratégie de renouvellement de gamme. Du coup, en matière de note de satisfaction globale, le constructeur à la pomme se fait doubler par quatre bolides, tous fabricants de PC. On y retrouve, bien entendu, les marques en forme de l’année – Hewlett-Packard, Packard Bell-NEC, et Dell -, dopées par la baisse généralisée des prix à puissance processeur équivalente, voire à caractéristiques nettement supérieures. Mais, surtout, les assembleurs-intégrateurs réalisent un bond spectaculaire en matière de satisfaction globale. Avec des notes tournant autour de 8 sur 10, contre 7,6 l’an passé, un cap semble avoir été franchi.
Compaq, le seul grand en crise
l est clair qu’Intel a délibérément favorisé ce phénomène. Avec sa stratégie grand public, mise en place depuis la livraison des premiers Pentium III, et la multiplication de ses processeurs “économiques” Celeron, le fondeur a diffusé ses meilleures technologies auprès d’un nombre plus important de fabricants que nous qualifierons d’avantageux. Le transfert de connaissance, opéré pour leur permettre d’assurer la livraison de PC bon marché toujours plus performants, a conduit à l’amélioration de leurs gammes.Par ailleurs, la montée en puissance d’AMD a permis à ces mêmes constructeurs de disposer assez vite d’offres processeurs alternatives, garantissant un niveau satisfaisant de performances et de prix. Une ombre au tableau, toutefois : la fiabilité reste la faiblesse de ces constructeurs “locaux”. Cette fiabilité est, en revanche, appréciée chez les grandes marques – en dehors de Compaq, qui a perdu le contact avec ses concurrents directs.
