Transmeta a dévoilé deux nouvelles puces qui sont prévues pour la deuxième moitié de l’année prochaine. La première est la Crusoe TM6000, cadencée à 1 GHz. Elle reprend les caractéristiques du TM 5800 (Northbridge), avec un cache de niveau 2 de 512 Ko, un contrôleur mémoire (DDR) et PCI, auquel s’ajoutent les fonctions d’entrées-sorties (USB, contrôleur IDE, audio, modem, série…) et un coprocesseur graphique 2D.”
Ce processeur intégré sera trois fois plus compact [à 784 mm2] que le TM 5800 dôté des mêmes fonctions et consommera 44 % de moins, car notre technologie LongRun sera appliquée à tous les composants de la puce. Une version du TM 6000 pour les serveurs denses sera aussi disponible avec notamment la gestion d’un protocole de correction d’erreurs [ECC] “, ajoute Dave Ditzel, le fondateur de Transmeta, au cours de la première journée de la conférence du Microprocessor Forum.La seconde puce est présentée comme une version deux à trois fois plus performante que le processeur actuel (TM 5800), notamment grâce à l’augmentation de la taille d’une instruction (de 128 à 256 bits) et grâce à une nouvelle version du logiciel de morphing CMS (Code Morphing Software).
Des tests comparatifs favorables à Transmeta
Mais le clou de la présentation a été la publication des résultats des tests comparatifs réalisés par Transmeta, en termes de performances et de consommation, des processeurs TM 5800 et Mobile Pentium III 600 MHz (0,18 micron).” Notre puce consomme systématiquement deux fois moins que celle d’Intel, que cela soit en mode secteur ou batterie. Et dans ce dernier mode, ce qui représente le cas le plus proche de la réalité, le TM 5800 est entre 25 à 50 % plus performant dans les tests CPUMark99, Business Graphics WinMark et CC Winstone “, précise t-il.” Les nouveaux processeurs mobiles d’Intel, gravés à 0,13 micron, consomment plus que la génération précédente, selon les spécifications d’Intel “, souligne Dave Ditzel.
Intel ne nie pas certains problèmes de consommation
A la surprise générale, Intel n’a pas nié le problème. ” En passant à 0,13 micron, le phénomène de “fuites” de courant s’intensifie. Une situation qui s’aggrave avec le processus de gravure à 0,10 micron, ce qui inquiète les ingénieurs qui travaillent sur les processeurs pour mobiles. La seule véritable solution est de diminuer le nombre de transistors sur la puce, ce que compte faire Intel avec Banias”, souligne Kevin Krewell, analyste chez In-Stat.Intel s’est contenté de fournir de très vagues détails sur Banias, qui reprennent ceux déjà donnés lors du dernier IDF.
“Banias reprendra le c?”ur du Pentium III [P6]. Ce dernier restera donc d’actualité au moins jusqu’en 2003-2004, alors que le reste des autres puces d’Intel auront migré vers Willamette [Pentium 4-P7] “, indique Kevin Krewell.
VIA annonce la configuration de ses futures puces
De son côté, VIA, le troisième acteur, a présenté sa nouvelle roadmap, qui a radicalement changé en un an. ” L’équipe de l’ex-Cyrix a été décimée et il ne reste plus que les ingénieurs de Centaur, qui privilégient des puces de conception très simple et à bas prix”, souligne l’analyste.Le principal changement est le pseudo-abandon de Matthew (qui est remplacé par un point d’interrogation sur la roadmap de VIA), un processeur qui devait intégrer des fonctions graphiques sur une même puce.Parmi les annonces de VIA, on a noté le début de production d’une version à 1 GHz du processeur C5C (Ezra) et du C5M (utilisant les formats µPGA2/µFPGA2 d’Intel) ; tandis que le C5N (Ezra-T), qui ajoute le support du bus Tualatin, est prévu pour la mi-2002.Le fondeur a aussi détaillé son nouveau c?”ur ?” le C5X et le C5XL (Light) ?” qui ajoute notamment le support des instructions SSE, d’un cache de niveau 2 de 256 Ko et d’un tunnel d’instructions de 16 états, contre 12 auparavant.
Le C5x, un processeur qui se veut compétitif
” Je n’aime pas le design de cette puce, mais elle nous permet enfin d’être compétitif en terme de fréquence d’horloge (de 1,2 à 1,5 GHz) même si cela n’indique rien sur les performances réelles du processeur “, avoue Glenn Henry, à la tête de l’équipe de Centaur de VIA.La commercialisation du C5XL est prévue pour la fin de l’année prochaine, avec une version aux fréquences plus élevées (C5YL) attendue mi-2003.” Le fait que les processeurs de VIA soient compatibles avec les bus d’Intel permet de réutiliser l’infrastructure de ce dernier [carte mère, chipset…]. Le problème, c’est que VIA n’a pas la licence pour le faire. Alors qu’Intel avait laissé faire quand il sagissait de chipsets, les dernières plaintes déposées la semaine dernière concernent spécifiquement les processeurs de VIA-Centaur “, avertit Nathan Brookwood, analyste chez Insight64.
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