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Micro, consoles, terminaux: les machines branchées Internet
16 novembre 2000 à 00:00
Le verdict est net. Pour utiliser Internet dans les meilleures conditions (surf, courrier, téléchargement) rien ne vaut un micro-ordinateur. Les consoles Internet restent des pis-aller.
Micro : bon à tout faire L’ordinateur reste l’outil le plus accessible et le plus polyvalent pour goûter aux joies de la Toile. A commencer par le PC, qui est le plus abordable : n’importe quel PC actuel, même le moins cher, est, en effet, doté des composants nécessaires : un modem 56 kbits/s, des logiciels de navigation (Microsoft Internet Explorer ou Netscape Navigator) et de messagerie (Microsoft Outlook Express ou Netscape Messenger).
De plus, beaucoup de fabricants de PC ont passé des accords commerciaux avec des fournisseurs d’accès pour préinstaller des kits de connexion. Mais le plus gros avantage d’un micro, c’est son moniteur, incomparablement plus agréable que le meilleur des téléviseurs qui servent d’écrans à certaines consoles. Personne ne peut lire les textes des pages Web sur une télé sans maux de tête au bout de… dix minutes !
Autre avantage, les capacités de stockage d’un PC sont incomparables avec ce que proposent les terminaux spécialisés. Un atout quand on souhaite télécharger des fichiers ou archiver ses mails. Par ailleurs, il est très facile de faire évoluer la machine en vue d’une connexion à haut débit (lire pages précédentes ) en ajoutant une carte réseau qui coûte environ 150 francs (à l’exclusion du modem spécialisé loué par l’opérateur).
Apple a anticipé l’avenir puisque ces cartes sont installées d’office sur les iMac, G4, Powerbook et iBook. Les portables aussi sont bons pour le service. A moins de 10 000 francs, on trouve des modèles pourvus de modems internes (56 kbits/s) et l’on peut se procurer une carte modem PC Card (environ 800 francs) ou un modem externe sur port USB.
AVANTAGES : Tous, notamment d’être polyvalent et évolutif.
INCONVÉNIENTS : La prise en main pas toujours facile.
Consoles de jeu : si tous les joueurs du monde Elles se mettent aussi à Internet. Enfin, pour le moment, seul Sega avec sa Dreamcast équipée d’un modem a franchi le pas. Viendront ensuite la PlayStation 2 de Sony, la X-Box de Microsoft et la Dolphin de Nintendo.
Mais disons-le tout de suite, la connexion Internet avec ces consoles est avant tout destinée au jeu en réseau. Car bien qu’il soit possible d’accéder au Web par leur intermédiaire, la qualité d’affichage (toujours l’écran de télé !) et le peu de fonctions (reconnaissance des formats Internet courants, stockage) limitent considérablement l’intérêt de la chose.
Fonctionnant avec Windows CE, la Dreamcast est dotée d’un modem 56 kbits/s. On peut y adjoindre un clavier et une souris (optionnels) ou bien surfer avec la manette de jeu (bon courage !). Bref, s’aventurer hors des sites prévus pour la Dreamcast devient vite lassant. Inutile d’imaginer que votre console puisse vous suffire pour un usage courant d’Internet.
AVANTAGES : Idéal pour les jeux en réseau.
INCONVÉNIENTS : Mal adaptées au surf sur le Web.
Consoles télé : gare à vos yeux ! Télévision dans l’ordinateur ou ordinateur dans la télévision ? Le débat n’est pas encore tranché, d’où l’émergence timide des consoles Internet à brancher sur son téléviseur. Le but : proposer un accès simple et rapide au public ” non informatisé ” tranquillement assis dans son canapé.
Deux constructeurs, Netgem et Com One, ont tenté une percée avec des consoles destinées au grand public. Face à des ventes décevantes, tous deux ont délaissé le marché bien que leurs consoles existent encore (le Domonet de Com One à 2 800 francs). Netgem n’a pour le moment plus de distributeur en France pour sa Netbox déclinée en trois versions (RTC, Numéris et câble). Elle se présente sous la forme d’un boîtier à raccorder au téléviseur, d’un clavier infrarouge et d’une télécommande. Son système d’exploitation basé sur Linux permet de surfer, de lire et d’envoyer du courrier et de payer ses achats grâce au lecteur de carte à puce. Netgem tente une autre aventure avec une version identique directement intégrée dans un téléviseur.
Baptisé Walawa, le téléviseur (51 cm) est proposé à 1 690 francs (à condition de souscrire aux services interactifs Walawa) ou 2 790 francs. Dans tous les cas, lire des pages Web sur un téléviseur est franchement désagréable : gros caractères, bavures et scintillements sont à l’honneur. L’Internet sur la télévision se prête davantage à un usage limité comme l’accès à quelques services personnalisés (informations, achats en ligne…) qu’à une utilisation intensive.
AVANTAGES : L’accès Internet simplifié.
INCONVÉNIENTS : La lecture insupportable des pages sur l’écran de télé.
Terminaux Internet : simples mais trop limités Présentés comme une alternative prometteuse à l’ordinateur, les terminaux Internet peinent à conquérir le grand public. Après une longue attente, Alcatel a enfin sorti son WebtouchEasy, Compaq annonce pour bientôt son iPaq et l’on attend également la Dot. Station d’Intel. De son côté, Com One a sorti l’@max, mais il n’est pour le moment vendu qu’aux entreprises.
La version grand public arrive début 2001, dotée d’une prise Ethernet pour l’Internet à haut débit et apte à recevoir des matériels périphériques externes (souris, imprimante, etc. ) grâce à ses deux ports USB. On l’a compris, ce sont en fait des micros simplifiés vendus entre 2 000 et 4 000 francs. Simplifiés à double titre : ces bo”tiers monoblocs avec écran se connectent à la prise téléphonique et permettent de surfer immédiatement. Voilà pour le bon côté. Le moins bon est l’absence d’un disque dur (sauf option sur l’@max) qui rend impossible le téléchargement de fichiers ou le stockage de données.
De plus, leur système d’exploitation (Windows CE, Java) n’est pas compatible avec certains standards techniques audio et vidéo (RealVideo et RealAudio, Windows Media Player), nécessaires pour bénéficier des contenus multimédias de nombreux sites. Et leurs écrans sont un peu petits. Une autre console, plus originale, verra le jour l’an prochain : Audrey, une tablette signée 3Com et équipée d’un écran plat couleur de 16 x 12 cm, sur laquelle on surfe et on accède à la messagerie à l’aide d’un stylet. Enfin du nouveau…
AVANTAGES : Aucune connaissance en informatique requise, connexion immédiate.
INCONVÉNIENTS : Pas de stockage, incompatibilité technique limitant la navigation.
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Dossier réalisé par Emmanuel Genty et Marc Zaffagni