Le numérique sera-t-il une des priorités de la candidate du parti socialiste ? Michel Rocard, l’ancien Premier ministre de François Mitterrand, a remis à Ségolène Royal, hier, jeudi 5 avril, un rapport sur le développement du
numérique dans la société française. Intitulé République 2.0 bêta, vers une société de la connaissance ouverte, ce document dresse 94 recommandations pour ‘ dessiner un véritable programme
gouvernemental ‘ en faveur du développement des nouvelles technologies.Pour conduire ce programme, Michel Rocard préconise la création d’une Délégation interministérielle aux technologies numériques afin de coordonner l’ensemble des projets des différents ministères.La résorption de la fracture numérique est l’une des ses priorités. Avec un objectif : connecter à Internet 75 % des foyers d’ici à 5 ans. Michel Rocard désire en particulier s’attaquer au sous-équipement de la population
ouvrière, en instaurant une fiscalité spécifique pour favoriser la donation d’ordinateurs. Il suggère aussi de créer un tarif social de l’accès très haut-débit d’environ 5 euros par mois pour ne pas ‘ engager le chantier
de la fibre optique en créant une nouvelle fracture ‘.
Remise à plat de la loi droits d’auteur
Par ailleurs, les services publics doivent entrer dans le XXIe siècle. Il faut notamment insérer l’informatique dans le processus électoral pour favoriser les inscriptions sur les listes électorales, sans pour
autant basculer vers le vote électronique, dont l’efficacité n’a pas été démontrée.Michel Rocard vilipende le gouvernement actuel, qui n’a cessé de traiter ‘ Internet et le numérique comme des menaces et non une chance. ‘ La remise à plat de la loi DADVSI, par exemple,
est une nécessité car ‘ les artistes ne sont pas mieux rémunérés, contrairement à ce que dit le ministère de la Culture, et ceux qui téléchargent légalement sont pénalisés par des mesures de protection qui les empêchent de
copier leurs fichiers. ‘Enfin, l’homme politique estime prioritaire de ‘ reprendre pied dans l’économie numérique ‘. Et pour cela, créer un ‘ écosystème favorable à
l’innovation ‘, en encourageant les financements de business angels et en adaptant le Small Business Investment Companies (des petites sociétés d’investissements privées) à la France.
Par ailleurs, l’Etat et les collectivités locales doivent montrer l’exemple par des commandes publiques pour soutenir ces PME innovantes.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
