” Le vivier sera épuisé d’ici à deux ans. Trois profils d’ingénieurs sont traqués sur Toulouse : électronicien, informaticien et mécanicien, par ordre décroissant. EADS, Alcatel Space, Astrium et Motorola embauchent à tour de bras et en priorité chez leurs sous-traitants, pieds et poings liés à ces donneurs d’ordres. Les PME ont dû s’aligner sur leur politique salariale, au péril de leur cohérence interne. La situation est si préoccupante que nous avons alerté la chambre de commerce. Aujourd’hui, seuls les bureaux d’études sont concernés. Mais en 2003, quand lA380 entrera en production, que les délais seront encore compressés et les besoins urgents, le problème sera crucial. Surtout avec les ingénieurs de développement, les techniciens et les opérateurs qualifiés, peu valorisés auprès des élèves qui boudent les bacs technologiques. Même si les autorités ont commencé à amplifier ces filières et si le niveau des salaires les rendra très attrayantes, il sera trop tard !”
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