En 2001, la France mettait en ligne un
catalogue de ses fonds culturels numérisés (bibliothèques, musées…). L’Italie, qui est en train de développer une bibliothèque numérique, a ouvert un portail des archives nationales
(Archivi) et travaille actuellement à une base de données des archives privées des architectes. Et le Royaume-Uni est en train de créer un ‘ Web de la connaissance ‘, alimenté par les fonds des musées, des bibliothèques et
des archives. Toutes ces initiatives convergent vers un même objectif : elles préparent le terrain à un projet trans-européen lancé par ces trois pays,
Michael.Il s’agit ni plus ni moins de créer ‘ le premier grand portail européen de la culture ‘, a résumé le ministre de la Culture et de la Communication, Renaud Donnedieu de Vabres, lors de la
première présentation du projet vendredi 1er avril. Le but : ‘ donner accès à l’ensemble du patrimoine culturel numérisé ‘.Derrière ces grandes formules, il s’agit concrètement d’un gigantesque inventaire multilingue, destiné au grand public comme aux spécialistes. Il se présentera sous forme de fiches délivrant toutes les informations liées au document,
qu’il s’agisse d’une peinture, d’un élément d’architecture, d’un texte, d’une vidéo, d’un son…Par exemple, pour des affiches politiques et administratives de Lyon entre 1790 et 1922, l’utilisateur aura un descriptif détaillé, le nombre d’images, le lieu et les moyens de les consulter, les formats de numérisation (JPEG/JFIF)
ainsi que la source de la numérisation (microfilm). Il permettra à l’internaute d’accéder à l’objet de sa recherche mais en le redirigeant sur le site Internet correspondant où il restera hébergé.
Ouverture au public prévue le 31 mai 2007
C’est aussi ‘ un point d’accès unifié aux collections, précise Christophe Dessaux, pilote du projet pour le ministère français de la Culture, et un moyen de coordonner diverses politiques de
numérisation en Europe, pour avoir des approches communes, une méthodologie commune et un modèle standard d’inventaire. ‘Chaque collection restera référencée dans sa langue d’origine sur Michael, mais les requêtes par moteur de recherche pourront se faire dans la langue de l’utilisateur.Le projet Michael a démarré le 1er juin 2004 et doit être ouvert le 31 mai 2007. Entre-temps, chacun des trois pays participant à ce projet est censé ouvrir une plate-forme nationale. En France, une
nouvelle version du catalogue de 2001 arrive prochainement. Son contenu se retrouvera intégralement sur Michael. En Italie, c’est le portail italien de la Culture qui servira de base à Michael. Au Royaume-Uni, le financement par les pouvoirs publics
de tout projet de numérisation ne sera débloqué que si le projet en question fournit une notice adaptée à Michael pour chacun de ses contenus.Si la France, l’Italie et le Royaume-Uni sont les premiers sur ce projet, il est bien évidemment ouvert au reste des membres de l’Union. Il y a une dizaine de jours, l’Allemagne, la Belgique, la Finlande, la Grèce, la Hongrie,
l’Irlande, Malte, les Pays-Bas, la Pologne et le Portugal ont fait savoir quils souhaitaient avoir leur place sur Michael.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.