De la production de contenu à sa publication en ligne, animer une page d’accès à internet relève d’un projet d’entreprise.
En vogue depuis plus d’un an, le concept de portail trouve tout son sens chez les grands comptes. Au fil du temps, les intranets se sont multipliés, chaque direction souhaitant avoir le sien. Ces usines à gaz ont accumulé des documents sans intérêt ou obsolètes. Et le besoin d’un réseau interne fédérateur, offrant un point d’entrée et une charte graphique uniques, s’est rapidement fait sentir.Au-delà de l’aspect technique, la mise en ?”uvre d’un portail relève du projet d’entreprise. “Il peut être un bijou sur le plan technologique et graphique, mais ne servir à rien, ironise Guy Fermon, organisateur du salon Documation. Si le contenu est inadapté, on tombe dans le travers de cette société, qui, après sondage, s’est aperçue que seuls les menus de la cantine étaient consultés.” En effet, pour valoriser l’information, l’équipe qui en est chargée doit s’interroger sur des points fondamentaux. A qui s’adressera le portail ? Comment gérer les droits d’accès ? Quelles procédures mettre en ?”uvre pour que l’information circule de la production à la publication ? Quels seront les circuits de validation et de mise à jour ?Consultante, Catherine Leloup préconise de s’absoudre de l’existant. “Sur les intranets, on trouve tout et n’importe quoi. Mieux vaut repartir de zéro en fonction de la population visée.” Elle suggère une organisation comparable à celle d’un journal, avec un comité éditorial, un secrétariat de rédaction et un service lecteurs. Enfin, pour lancer Gutenberg 2000, portail dédié à ses partenaires commerciaux, prescripteurs et clients privilégiés, Alcatel a formalisé à l’extrême le processus collaboratif. Cette organisation répond à une logique industrielle. Chaque lancement de produit fait l’objet, en moyenne, de douze publications en seize langues !