- Mettez vos données à l’abri des coupures
- Comment nous les avons testés
- Les vainqueurs : on aime, on n’aime pas…
- Les autres modèles : on aime, on n’aime pas…
Dans la nuit du 4 au 5 novembre 2006, une coupure électrique frappe une partie de l’Europe, dont de nombreuses régions françaises. Résultat : des dizaines de millions de foyers soudain privés de courant… et des millions de PC qui s’éteignent brusquement. Exceptionnel, cet événement ne l’est que par son aspect massif.Les coupures d’électricité touchant une région, une ville, un quartier ou un village sont moins médiatisées, mais plus fréquentes qu’on ne le pense. Il faut ajouter à cela les microcoupures, les baisses de tension ou les surtensions dues, par exemple, à la foudre. Dans tous les cas, l’arrêt inopiné de l’ordinateur peut provoquer la perte des données sur lesquelles on travaille ou de celles qui sont stockées sur le disque dur.Au pire, il est même possible que certains composants matériels “ grillent ”, rendant le PC inutilisable. La seule parade pour se prémunir contre ces accidents consiste à utiliser un onduleur, qui vérifie constamment que la tension électrique qui arrive au PC ne risque pas de l’endommager. S’il détecte une anomalie ou si le courant ne passe plus, il prend immédiatement le relais et met en route sa batterie. Celle-ci fournit alors une onde électrique sûre – d’où le nom “ d’onduleur ” donné à l’appareil.Reste à savoir ce que valent les divers modèles proposés sur le marché. Pour le savoir, nous en avons testé neuf, dont les prix vont de 65 à 133 euros, un prix en baisse par rapport à notre dernier comparatif, qui date de plus de deux ans (voir Micro Hebdo numéro 341, page 32). Ils valaient alors entre 82 et 189 euros, et étaient bien moins performants, surtout en termes d’autonomie et de puissance.
Deux grandes catégories
Pour être complets, précisons que les marques Nitram, Infosec et Unitek, mal notées à nos derniers tests, n’ont pas jugé utile de participer à notre nouveau comparatif.Les onduleurs de notre test se partagent en deux grandes catégories : les onduleurs “ off line ”, qui passent sur la batterie dès qu’ils détectent la moindre anomalie de courant, et les onduleurs “ line interactive ”, plus intelligents, qui savent compenser une baisse ou une hausse de tension et ne passer en mode batterie que lorsque cela est réellement nécessaire (en clair : lorsque le courant est coupé), allongeant de ce fait la durée de vie de la batterie. Les onduleurs de marque Trust, Belkin, CyberPower, ainsi que le Back-UPS ES 500 de APC sont des onduleurs line interactive.Le point le plus important, bien que souvent passé sous silence dans les documentations, est celui de la qualité du courant délivré par la batterie. L’onde sinusoïdale des signaux EDF n’est que très imparfaitement reproduite par les batteries. La fréquence (50 Hz) est certes identique, mais la forme ressemble plus à des escaliers biscornus qu’à une vague (voir notre tableau, pages suivantes). Cela permet de faire fonctionner les appareils ainsi alimentés, mais, à la longue, les composants électroniques risquent d’en souffrir. C’est pourquoi, quand un onduleur vous avertit qu’il se met en mode batterie, il est conseillé de sauvegarder immédiatement ses données et de tout éteindre jusqu’au retour du courant. Du coup, l’autonomie de la batterie paraît moins cruciale.
Vérifier son équipement
Mais mieux vaut quand même avoir du temps devant soi pour bien organiser sa sortie. Or, les écarts sont larges : de 2 minutes 44 secondes pour le CyberPower Systems à près de 16 minutes pour le Trust 1200 UPS PW-4120M ! Pour atteindre cette autonomie, il s’affuble malheureusement d’un bruyant ventilateur, qui tourne en permanence.Le choix d’un onduleur dépend aussi de son équipement personnel. Il est en effet possible d’y brancher un nombre variable d’appareils : cela va de deux pour l’Alerte 850 de NGS à huit pour les deux premiers du comparatif et pour le Regulator de Belkin. Le nombre des ordinateurs et des périphériques que l’on peut ainsi protéger dépend par ailleurs de la puissance maximale des onduleurs, qui va de 250 à 538 watts, sachant que 350 watts suffisent pour alimenter deux ordinateurs de bureau et leurs écrans LCD.Enfin, on choisira de préférence les onduleurs qui sont équipés de prises françaises standards. En effet, s’ils sont équipés de prises IEC 320, il faudra probablement acheter des câbles en sus (environ 8 euros pièce), car ils ne sont généralement livrés qu’en nombre insuffisant.Même si ces onduleurs sont le plus souvent autonomes, ils sont tous – sauf le modèle Trust 950VA UPS PW-4095T – équipés d’un logiciel fonctionnant principalement avec Windows XP, ce qui permet d’effectuer des réglages et de vérifier les niveaux de charge et de tension au moyen d’une connexion directe avec le PC, via le port USB ou le port série. Ce point est à vérifier absolument avant l’achat : si votre PC est récent, il y a en effet de fortes chances qu’il soit dépourvu de port série
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