Méthodologie et critères de choix

Méthodologie des tests

Contrairement à ce qui se passe pour les moniteurs traditionnels, il n’existe pas vraiment d’outil de test de qualité pour les moniteurs TFT. L’évaluation de la qualité d’affichage est donc essentiellement subjective.À cet effet, nous avons fait appel à un jury de spécialistes du domaine, issus de notre laboratoire et de plusieurs rédactions. Les tests de moirage ont été réalisés grâce au logiciel DisplayMate de Sonetra. Des mires provenant de ce même logiciel ont été utilisées pour apprécier la conformité des couleurs et la qualité des dégradés de gris et de couleurs. Le constat de rémanence et de rafraîchissement d’écran s’est effectué à l’aide d’une démonstration de jeu (Evolva) ainsi qu’en faisant défiler du texte à grande vitesse.De même, nous avons noté la simplicité d’installation, de mise en place (rotation, réglage de hauteur, etc.) et de réglage des différents moniteurs. L’évaluation des qualités en multimédia a été également analysée par le jury. La consommation électrique, quant à elle, a été mesurée en fonctionnement, en veille et moniteur éteint.Enfin, la notation de l’encombrement résulte de deux mesures : surface au sol et volume dans l’espace, auxquels vient se joindre le poids de chaque appareil. Les notes ont ensuite été pondérées en fonction des différentes recommandations que nous avons définies.

Les critéres de choix

Méthodologie et critères de choix : Qualité d’affichage

Les modèles présentés dans ce comparatif sont davantage destinés à une utilisation bureautique que graphique. Même dans ce cas, la qualité d’affichage est un critère prépondérant car elle évite la fatigue visuelle en cas d’utilisation prolongée.

Outre la finesse de l’image, plusieurs éléments sont à examiner pour définir la qualité réelle d’un écran. La présence de moirage, en premier lieu, pose parfois des problèmes sur les modèles les plus anciens comme les moniteurs de Sharp et Iiyama, pour lesquels le phasing (mise en phase du signal analogique avec l’affichage numérique) se révèle inefficace.

Sur les moniteurs plus récents, le moirage est inexistant, en particulier en ce qui concerne les modèles de Nokia, LG et Philips, dont la netteté est remarquable. De plus, certains moniteurs (Philips, LG et ViewSonic) disposent également d’une entrée numérique, qui, si elle est utilisée, rend la commande de phasing obsolète.

Le rendu des couleurs est aussi très important pour garantir le respect de l’image par rapport à l’original, dans le cas d’une photo par exemple. Samsung, Iiyama et Sharp proposent des écrans décevants en la matière. Le modèle de ViewSonic présente, quant à lui, des bandes verticales dérangeantes et l’ensemble est vraiment trop sombre, malgré diverses tentatives de réglage. De son côté, le MicroScan i612 d’ADI est impressionnant par le piqué et par la luminosité des couleurs affichées.

L’ensemble des moniteurs présente un angle de visualisation très satisfaisant, prouvant que le temps où il fallait se placer juste en face de son écran pour avoir une image correcte est révolu. Les reflets ont aussi été quasiment éliminés de ces écrans. Seul le modèle de Samsung souffre de ce défaut, mais sans que celui-ci soit rédhibitoire.

MicroScan i612, d’ADI

Flatron 575LE, de LG

Méthodologie et critères de choix : Ergonomie

Pour apprécier ce critère, nous avons analysé l’ensemble des éléments simplifiant l’utilisation du moniteur, allant de l’installation aux réglages en passant par le positionnement sur l’espace de travail. Globalement, l’installation des différents modèles n’a pas posé de problème.

Toutefois, dans certains cas, il faut retirer le capot qui protège les connecteurs, opération parfois ardue sur le Brilliance 150P de Philips par exemple. Plusieurs moniteurs sont livrés avec des pilotes et des outils spécifiques (en particulier le TXA3834MT à pivot d’Iiyama, le MicroScan i612 d’ADI, le VP150m deViewSonic et le SyncMaster 570B de Samsung), mais les pilotes par défaut de Windows fonctionnent également très bien.

Si tous les moniteurs présentent une connexion standard VGA à 25 broches, deux proposent également une entrée numérique DVI (Philips et ViewSonic), et il est à chaque fois possible de basculer de l’une à l’autre.

Des ports USB sont parfois disponibles, servant de relais entre le PC et les périphériques de ce type, ce qui facilite leur branchement. Quatre sont présents sur le moniteur d’Iiyama et deux sur celui de Sharp. Philips, Samsung et Belinea proposent cet accessoire en option.

La qualité de l’interface des réglages à l’écran s’est révélée très bonne sur tous les moniteurs, avec pour seul regret l’impossibilité de régler la température des couleurs pour le modèle d’Iiyama.

VP150m, de ViewSonic

Brilliance 150P, de Philips

Méthodologie et critéres de choix : Multimédia

Ce critère ne s’applique qu’à une partie des moniteurs proposés dans ce banc d’essai. En effet, il ne concerne que les modèles équipés de haut-parleurs (voire de microphone) intégrés, soit sept moniteurs : le Brilliance de Philips, le TXA3834MT d’Iiyama, le 10 15 60 de Belinea, Le MicroScan d’ADI, le VP150m de ViewSonic, le SyncMaster de Samsung et le SDM-M51 de Sony.

D’une manière générale, la qualité du son est moyenne, mais se révèle amplement suffisante pour les sons systèmes.
Samsung s’illustre ici avec un rendu du son très convenable pour ce type d’enceintes, mais leur trop grande proximité empêche de profiter réellement de la stéréophonie. Ce modèle est le seul à disposer d’un réglage des basses et des aigus en façade.

Pour les moniteurs Philips, Belinea, ViewSonic et Sony, il faut hélas passer par l’interface de réglage pour changer ne serait-ce que le volume général, ce qui peut prendre du temps. ADI, Philips et Samsung ont de plus doté leur moniteur d’un micro pouvant se révéler utile pour la téléphonie main libre ou pour la vidéoconférence.

SyncMaster 570B TFT, de Samsung

Brilliance 150B, de Philips

Méthodologie et critéres de choix : Consommation électrique

La consommation d’énergie est un critère mineur dans le choix d’un moniteur TFT, puisque le modèle le plus gourmand en électricité (MicroScan i612, d’ADI) ne consomme pas plus de 33 W, c’est-à-dire moins qu’une ampoule électrique.

Toutefois, dans le cas où un grand nombre de moniteurs sont installés dans une même pièce (salle de marché par exemple), leur consommation peut devenir un point important, quand elle varie du simple au double. Citons l’exemple du modèle de Sony, qui n’excède pas 16,4 W.

Signalons que la majorité des moniteurs présentés continuent à consommer de l’électricité (moins de 2 W) même s’ils sont éteints, en raison de l’utilisation d’une alimentation (avec un transformateur) externe et donc indépendante de l’interrupteur du moniteur.

SDM-M51, de Sony

Brilliance 150P, de Philips

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Christophe le Péru