Méthodologie des tests Les commutateurs devaient au moins comporter 24 ports 10/100 Mbit/s et être destinés aux groupes de travail. Pour départager les dix commutateurs évalués,…
Méthodologie des tests Les commutateurs devaient au moins comporter 24 ports 10/100 Mbit/s et être destinés aux groupes de travail. Pour départager les dix commutateurs évalués, le laboratoire de Décision Micro & Réseaux les a soumis à quatre épreuves : rapidité ; évolutivité ; administration/supervision ; et fonctions évoluées. Pour le premier critère, notre laboratoire a mis en place une plate-forme spécifique.Les 24 stations (chacune connectée à un port du commutateur) fonctionnaient sur le principe de couple. Elles communiquaient entre elles par paire, par le biais de l’équipement en test, soit 12 couples. Pour chacun de ces couples, les stations étaient à la fois émettrices et réceptrices. Ces stations ont transféré un fichier FTP de 3,4 Mo. La note de rapidité a été obtenue en additionnant le trafic (en relevant le nombre de transactions effectives) transitant sur 12 ports du commutateur.Pour le critère de l’administration/supervision, notre laboratoire a évalué les mécanismes nécessaires (RMON, SNMP, outils de supervision web, Telnet, etc. ) pour surveiller le commutateur. Les modules optionnels disponibles, ainsi que les capacités d’empilement des commutateurs, ont servi à jauger les capacités d’évolution des équipements. Enfin, pour les fonctions évoluées, la gestion des réseaux virtuels (VLAN), le filtrage, l’agrégation de ports et les mécanismes de qualité de service ont été pris en compte.
Les critères de choix Rapidité Les tests de rapidité menés par notre laboratoire ont permis de mettre en exergue un phénomène quelque peu surprenant, compte tenu de la maturité des technologies de commuta- tion. Les équipements peuvent se classer en deux catégories : les commutateurs rapides, et ceux qui le sont nettement moins. Chaque catégorie regroupe cinq équipements. Ceux qui ont un débit supérieur à 1 500 Mbit/s (sur douze ports 100 Mbit/s) sont assez proches les uns des autres.
L’OmniStack 6024 d’Alcatel arrive en tête en affichant un débit mesuré de 1 571 Mbit/s (sur douze ports). Il devance le cinquième, l’ELS100-S24TX2M d’Enterasys d’un peu plus de 4 %. Ce dernier écoule un trafic équivalent à 1 501 Mbit/s. Autant dire que ces commutateurs présentent des performances similaires. Ainsi, entre ces deux équipements, on trouve le ProCurve Switch 2424M de HP, le AT-8324 d’Allied Telesyn et le DES-3225G de D-Link. Tous affichent des performances supérieures de 20 % au second groupe, emmené par le BTI-2421 Titan-T4 de BATM.
Suivent, par ordre décroissant de performance, l’OptiSwitch-100 d’Optical, l’Express 460T d’Intel, le CheetahSwitch Workgroup-3526G d’Accton et, enfin, le TigerSwitch 6924M de SMC.
L’OmniStack 6024 d’Alcatel
Le ProCurve Switch 2424M de HP
Administration et supervision En principe, les commutateurs sont livrés avec des outils d’administration pour assurer leur surveillance et modifier leur configuration. Bien équipés, les commutateurs ELS100-S24TX2M d’Enterasys et le CheetahSwitch Workgroup-3526G d’Accton font jeu égal, suivis de près par les commutateurs TigerSwitch de SMC, le AT-8324 d’Allied Telesyn, l’Express 460T d’Intel et l’OmniStack 6024 d’Alcatel. La mise en route des modèles d’Accton et d’Enterasys se fait par port console et ne pose pas de problème particulier.
L’utilisateur commence par affecter une adresse IP au commutateur en accédant au Network Monitor Menu, puis à IP configuration dans le menu Configuration réseau. La procédure est simple. Dès que cette configuration a été effectuée, il est possible de continuer en utilisant l’interface HTPP ou Telnet. Les logiciels d’administration sont installés dans le boîtier. Pour sa part, l’OptiSwitch-100 d’Optical Access ne propose pas en standard d’outil d’administration HTTP.
Lorsque les équipements sont empilés, l’administration s’effectue depuis un point unique. Les équipements testés peuvent aussi être administrés par le biais de l’interface Telnet ou par le port console. Ils sont aussi compatibles avec RMON (Remote MONitoring), un ensemble de sondes qui fournit des informations sur le trafic du réseau et offre des fonctions de statistiques, d’historique, d’événements et d’alarmes (correspondant aux groupes 1, 2, 3 et 9 de RMON).
Le ELS100-S24TX2M d’Enterasys Networks
Le CheetahSwitch Workgroup-3526G d’Accton
Évolutivité Pour étendre son réseau, l’entreprise dispose de deux possibilités : multiplier les commutateurs indépendants, ou bien les concentrer au sein d’une pile. Cette seconde solution a l’avantage de proposer une interface unique d’administration pour tous les équipements constituant la pile. Parmi les dix commutateurs testés, seuls ceux livrés par D-Link, Intel et Optical Access ne sont pas empilables. Leur capacité se limite donc à 24 ports 10/100Base-TX.
Précisons que chacun des trois constructeurs propose, dans son catalogue, des équipements empilables. Le AT-8324 de Allied Telesyn se démarque nettement par ses capacités au niveau de la pile. Il est le seul commutateur de ce comparatif à pouvoir accepter huit boîtiers dans une pile, portant ainsi le nombre de ports 10/100Base-TX à 192. Toutefois, la palme revient, pour les capacités d’évolution globale, au BTI-2421 Titan-T4 de BATM.
Ce dernier, qui devance le commutateur de Allied Telesyn, doit cet excellent résultat à la modularité de ses ports Ethernet et Fast Ethernet. Il dispose de quatre emplacements, accueillant en configuration maximale trois modules de huit ports 10/100 Mbit/s, un emplacement restant libre pour les extensions optionnelles. Grâce à sa modularité, il est possible de disposer, à la demande, de plusieurs liens Gigabit Ethernet sur les ports.
Le BTI-2421 Titan-T4 de BATM
Le AT-8324 d’Allied Telesyn
Fonctions évoluées Un commutateur ne doit pas se limiter à rediriger les paquets reçus vers le destinataire. Il doit aussi bénéficier de fonctions appropriées, comme le filtrage ou la gestion des réseaux locaux virtuels. Sur ce point, le ProCurve Switch 2424M de HP tire son épingle du jeu en devançant nettement ses concurrents.
Il doit cette performance à son excellente gestion des réseaux locaux virtuels (VLAN). Cette technique est utilisée pour éviter que les flux de plusieurs stations puissent transiter ensemble sur un même lien. Ils emprunteront différents ” tunnels ” pour atteindre le destinataire. Un client peut appartenir à plusieurs réseaux locaux privés. Pour orchestrer ces flux, les administrateurs disposent, en fonction des commutateurs, de plusieurs options.
Le ProCurve Switch 2424M de HP propose la gestion des réseaux locaux virtuels par ports physiques, par adresse MAC et par adresse IP. Les autres équipements évalués se contentent le plus souvent d’une gestion des VLAN par ports physiques. Certains, comme le DES-3225G de D-Link et l’Express 460T d’Intel, proposent aussi une gestion des réseaux virtuels par adresse MAC. Mais ces deux commutateurs sont encore distancés par celui de HP pour les filtres, celui-ci proposant la palette la plus étendue. L’administrateur peut appliquer des filtres sur les adresses MAC, les adresse IP et IPX ou sur les ports (adresses source et destination).
Le ProCurve Switch 2424M de HP
Le DES-3225G de D-Link
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