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MetaStream réconcilie la 3D avec le commerce électronique

La technologie de MetaStream garantit qualité d’image et vitesse de téléchargement. Les objets 3D n’occupent pas plus de quelques dizaines de kilo-octets. L’interactivité est gérée par XML, qui décrit les relations des objets avec la page Web.

Faute de technologie appropriée, les sites marchands continuent de bouder la 3D. Ni le langage VRML (Virtual Reality Modeling Language) ni les initiatives propriétaires des éditeurs n’ont, en effet, su concilier qualité d’image et étroitesse de la bande passante sur Internet. MetaStream, une filiale de MetaCreations, remet la 3D au goût du jour en garantissant un rendu très réaliste sans pour autant alourdir les fichiers.

Une intégration poussée

Pensée pour le commerce électronique et non plus seulement pour la 3D, la technologie de Meta-Stream s’appuie sur le langage XML pour décrire les objets et leurs coordonnées. Les produits sont visuellement mariés au contenu HTML, sans pourtant faire partie du code de la page : ils sont, en effet, inclus dans une couche transparente au-dessus de la page HTML. Des scripts dans le code HTML gèrent l’interaction entre les objets 3D et leur environnement. Conséquence : il suffit, par exemple, à l’internaute de saisir ses préférences (couleur et taille, entre autres) pour que l’image du produit se redessine automatiquement en temps réel. Poussant plus loin l’intégration, MetaStream a même prévu le balisage des différentes parties d’un objet (comme les polygones ou les données spécifiques aux caractéristiques de l’objet) afin de pister le comportement des utilisateurs. Enregistrées dans une base, ces informations servent à personnaliser les images. Des partenariats avec des éditeurs d’outils d’analyse sont à l’étude.
MetaStream, dont le modèle économique change, vient de soumettre sa technologie pour normalisation au W3C sous le nom de X3D. Dans le même temps, l’éditeur met gratuitement en téléchargement sur son site Web ses outils de création. Il abandonne, en effet, leur développement pour privilégier l’intégration à des logiciels existants, tel 3D Studio Max, de Kinetix. Une extension suffira pour convertir l’image 3D en objet XML pour le Web. Une initiative plutôt bien accueillie si l’on en juge d’après le nombre d’éditeurs qui ont déjà passé des accords avec MetaStream : Adobe, Minolta, Autodesk, Macromedia, etc. Et, dès cet été, les sites de Sony, d’AOL et de Nike devraient proposer de la 3D au format MetaStream.

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Marie Varandat