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Meta veut produire ses casques VR hors de Chine, mais ça s’annonce compliqué

Meta veut s’affranchir de la Chine. La firme américaine cherche actuellement des solutions pour fabriquer ses produits, dont les casques de réalité virtuelle Quest, en dehors du territoire chinois. La tâche s’annonce ardue.

Pour accompagner l’essor du métavers, Meta s’est mis à fabriquer une pléthore d’accessoires destinés à la réalité virtuelle et augmentée. La firme américaine, autrefois focalisée sur ses réseaux sociaux, commercialise une gamme de casques VR, les Quest 2 et Quest Pro. À l’avenir, Meta va étoffer son offre avec des accessoires AR, comme une paire de lunettes connectées. Dans le cadre de sa stratégie métavers, Meta fabrique donc de plus en plus d’appareils.

D’après nos confrères du Washington Post, la firme californienne souhaite progressivement déplacer la production de ces produits en dehors de la Chine. Jusqu’ici, les dirigeants de Meta se souciaient peu de la dépendance de l’entreprise aux lignes de production chinoises. Avant le changement de nom du groupe, Meta, alors baptisé Facebook, se concentrait en effet sur ses plates-formes et ses revenus publicitaires.

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Meta veut s’émanciper de la Chine

Avec le virage vers le métavers, le problème de la dépendance chinoise a été remis sur le tapis. Interrogé par le Washington Post, Meta confirme être à la recherche de nouvelles lignes de fabrication pour assembler ses produits.

« À l’heure actuelle, le matériel électronique grand public de Meta est fabriqué en Chine, mais nous examinons et explorons constamment les opportunités de la chaîne d’approvisionnement dans le monde entier ».

Meta s’est notamment mis en quête de solutions alternatives pour produire sa montre connectée dédiée à la réalité augmentée. Avant l’annulation du projet, l’entreprise envisageait d‘organiser l’assemblage à Taïwan. Malgré sa politique de réduction des coûts, la firme travaille toujours sur un accessoire AR destiné à être porté au poignet, relate le média. Ce futur produit pourrait être fabriqué à Taïwan plutôt qu’en Chine, bien qu’une foule d’obstacles se soit dressée devant Meta.

L’étiquette de la discorde

D’après des cadres de Meta, le groupe met tout en œuvre pour éviter la mention Made in China sur les étiquettes de ses produits. La firme a, par exemple, tout fait pour apposer l’étiquette Made in Italy sur les lunettes Ray-Ban Stories. En vain. La marque redoute que la mention d’une fabrication en Chine ne déplaise aux utilisateurs et aux autorités américaines.

Ces dernières années, Mark Zuckerberg, PDG et fondateur de Meta, s’est plusieurs fois opposé à l’hégémonie chinoise. D’après le milliardaire, la Chine dérobe les technologies développées par les États-Unis et représente un danger pour la liberté sur Internet. Dans ce contexte, Meta craint d’être taxé d’hypocrite en fabriquant ses appareils en Chine.

Le groupe californien souhaite également éviter de se retrouver pris entre deux feux dans la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. Meta redoute surtout que le régime chinois ne prenne des sanctions à son encontre à la suite de ses prises de position. Plus largement, la perspective de sanctions contre les entreprises américaines en Chine contraignent Meta à trouver des solutions pour migrer sa production dans les plus brefs délais.

Malheureusement, les alternatives aux usines chinoises, comme le Vietnam, Taïwan et l’Inde, ne sont pas parvenues à convaincre le géant américain. Ces pays ne disposent pas encore des infrastructures suffisantes pour assurer la production des appareils de Meta. Pour l’heure, il semble impossible que Meta migre la production de casques Quest en dehors du territoire chinois.

L’exode des entreprises hors de Chine

Meta n’est pas la seule multinationale à vouloir abandonner la Chine. Depuis 2019, Apple a commencé à essayer de s’éloigner des usines chinoises. Sous l’impulsion du géant californien, la société Foxconn a ouvert des manufactures en Inde, au Vietnam et au Brésil.

Apple souhaite que 30 % des iPhone soient assemblés dans ces pays. Actuellement, moins de 3 % des iPhone ne sont pas produits en Chine. À terme, Apple veut délocaliser l’entièreté de la production d’iPhone hors du sol chinois. La Chine serait toujours chargée de fabriquer une partie de ses AirPods et de ses Apple Watch. Dès 2023, une partie des MacBook seront produits au Vietnam plutôt qu’en Chine. Même son de cloche dans le secteur de l’automobile. Le mois dernier, Mercedes a annoncé son intention de produire les moteurs et les batteries de ses voitures électriques en Europe pour s’émanciper de la Chine.

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Source : Washington Post