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Meta : les revenus s’effondrent, mais Mark Zuckerberg a un plan pour redresser la barre

Les revenus annuels de Meta sont désastreux. Dos au mur, Mark Zuckerberg a promis de prendre des mesures pour permettre à l’entreprise de rebondir malgré la crise.

Meta vient de présenter ses résultats financiers pour l’année 2022. Comme on s’y attendait, les revenus du groupe américain ont considérablement baissé lors de l’année écoulée. L’entreprise annonce seulement 116,61 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel, en baisse de 1 % sur un an. Il s’agit d’une baisse historique pour Meta, dont la croissance n’avait jamais été entamée depuis son introduction en Bourse en 2012.

Meta limite les dégâts

Notez que Meta parvient à limiter la casse avec un quatrième trimestre moins catastrophique que les autres. Entre octobre et novembre 2022, le géant de Menlo Park a en effet enregistré un chiffre d’affaires de 32,17 milliards de dollars, en baisse de seulement 4 % par rapport à fin 2021. Cette accalmie s’est accompagnée de la hausse de l’action boursière de Meta. Suite à la publication des résultats, l’action a brusquement grimpé de 20 %, passant de 180 à 192 dollars en quelques heures. Les investisseurs s’attendaient vraisemblablement à des résultats encore plus mauvais.

Autre bonne nouvelle pour Meta : le nombre d’utilisateurs actifs de Facebook, son réseau social phare, est reparti à la hausse. La plate-forme, massivement désertée par les plus jeunes, compte désormais deux milliards d’utilisateurs actifs quotidiens, contre seulement 1,98 milliard un trimestre plus tôt. C’est aussi 70 millions de plus qu’en fin 2021. La hausse a également contribué à un regain d’intérêt de la part des investisseurs.

« Notre communauté continue de croître », déclare Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook.

Comme la plupart des géants de la technologie, Meta a progressivement été rattrapé par la crise économique. La firme californienne a par ailleurs souffert de la baisse de la publicité en ligne, en partie provoquée par les restrictions d’iOS, et de ses investissements massifs dans le métavers. Pour donner vie au rêve de Mark Zuckerberg, Meta a en effet injecté plus de 20 milliards de dollars dans Reality Labs, la division consacrée à la réalité virtuelle et augmentée, en deux ans.

Cette division, en déficit depuis sa création en 2020, a fait perdre 4,3 milliards de dollars lors du dernier trimestre 2022. Lors du précédent trimestre, Reality Labs avait déjà consumé 3,7 milliards de dollars… rognant sur la trésorerie de l’entreprise.

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Mark Zuckerberg dévoile ses résolutions pour 2023

Pour rassurer les actionnaires après une année noire, Mark Zuckerberg, PDG et fondateur de Meta, s’est engagé à prendre des mesures fortes. Dans le communiqué, le milliardaire assure que 2023 sera « l’année de l’efficacité ». Réaliste, il promet que Meta se concentrera « sur le fait de devenir une organisation plus forte et plus agile ». Pour concrétiser cet objectif, il évoque une « réduction de la bureaucratie » et une suppression des « couches hiérarchiques de management ».  Afin de réduire les coûts, Meta a déjà licencié 13 % de ses effectifs fin 2022, soit 11 000 postes, à des niveaux différents de l’entreprise.

Dans le but de relancer sa croissance, Meta se focalisera sur deux thématiques : le moteur de recommandation basé sur l’intelligence artificielle et les Reels sur Instagram. Inspiré par le fonctionnement de TikTok, Meta veut en effet progressivement intégrer un algorithme de recommandations de contenus à ses réseaux sociaux, dont Facebook. Zuckerberg affirme que cet ajout, destiné à endiguer le succès du concurrent TikTok auprès des jeunes, est l’un des deux principaux moteurs de croissance du groupe à ce jour.

Pour la première fois, Mark Zuckerberg semble prêt à contenir ses investissements dans les métavers. Jusqu’ici, l’entrepreneur n’en démordait pas : le métavers est l’avenir, et les investissements colossaux de ces dernières années finiront par payer… dans un avenir proche. En marge de l’annonce, le créateur de Facebook n’a pas une seule fois parlé du métavers. C’est le signe d’un important changement de cap… ou du moins, de communication, mieux alignée sur la réalité économique.

Malgré cette réserve inhabituelle, Meta n’abandonne pas le métavers. Cette année, la firme va lever le voile sur une kyrielle de nouveautés destinées à doper l’adoption d’Horizon Worlds, son univers en réalité virtuelle. Meta a par exemple prévu de lancer une version web accessible sur navigateur et l’ajout de jambes pour les avatars. Néanmoins, le leader de Meta semble avoir consenti à une rationalisation drastique des coûts.

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Source : Meta


Florian Bayard