Meta n’a pas peur du Vision Pro. Mieux encore : l’entreprise de Mark Zuckerberg croit que l’arrivée d’Apple dans le secteur de la réalité virtuelle et mixte va lui permettre de faire valoir ses propres solutions auprès d’une population qui s’en désintéressait.
Le Vision Pro peut-il relancer le métavers ?
Le Vision Pro, première tentative d’Apple dans le monde de l’« informatique spatiale », sera disponible dans le commerce ce vendredi 2 février. Même avec un succès d’estime — le casque n’est disponible qu’aux États-Unis à un prix exorbitant pour le commun des mortels —, les dirigeants de Meta feraient preuve d’optimisme, croit savoir le Wall Street Journal.
Lire : notre test complet de l’Apple Vision Pro
D’une part, cette arrivée du constructeur de Cupertino validerait le pari de Mark Zuckerberg, qui a tout misé sur le concept de métavers pendant des années (certes, c’était avant de pivoter une bonne partie des ressources du groupe vers l’intelligence artificielle). Et d’autre part, un Vision Pro à 3 500 $ donne du lustre au Quest 3 vendu sept fois moins cher.
Chez Meta, on estime aussi que le Quest et son écosystème émergeront comme principale alternative à Apple. Ils pourraient jouer le même rôle qu’Android dans le secteur des smartphones, même si la comparaison a ses limites : de nombreux constructeurs prennent en charge Android (un OS dont la base est open source), alors que seul Meta peut vendre des Quest.
Le pari de Meta peut-il être gagné ? Rien n’est moins sûr. Apple a manifestement des difficultés à séduire de grands éditeurs sur la plateforme visionOS, à l’image de Netflix ou de YouTube (dont les apps sont disponibles sur le Quest). Et passée la période de lancement du Vision Pro, Apple devra poursuivre et amplifier l’effort de promotion pour un produit dont le retour sur investissement risque d’être très long, aussi bien pour les développeurs que pour Apple elle-même.
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Source : WSJ
