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Meta licencie 13 % de ses employés : un « dernier recours » pour réduire les coûts

Dos au mur, Meta s’est résolu à licencier 13 % de son personnel. Le géant des réseaux sociaux cherche désespérément à réduire les coûts suite aux mauvais calculs réalisés durant la crise du coronavirus.

Comme prophétisé par la presse américaine, Meta vient d’annoncer le licenciement de 11 000 employés, soit 13 % de ses effectifs. Le géant californien a détaillé son impressionnant plan de licenciement dans un communiqué rédigé par Mark Zuckerberg, son PDG et fondateur.

Meta offre 16 semaines de salaire, plus deux semaines supplémentaires pour chaque année de service, et six mois d’assurance maladie aux employés congédiés. Les salariés sortants perdent immédiatement l’accès aux infrastructures du groupe « compte tenu de la quantité d’informations sensibles » qui y transitent.

L’entreprise décrète par ailleurs la prolongation du gel des embauches jusqu’au premier trimestre de l’année prochaine. Au terme de la réduction des effectifs, Meta devrait compter autour de 76 000 salariés dans le monde.

Pourquoi Meta doit absolument faire des coupes budgétaires

Le milliardaire explique assumer l’entière responsabilité de la situation. Il pointe du doigt de « mauvais calculs réalisés lors de la pandémie de Covid-19 ». Alors que le commerce en ligne provoquait une croissance démesurée des revenus, Mark Zuckerberg s’attendait à « une accélération permanente  » du secteur.

Pour accompagner l’essor du commerce en ligne, le géant de la Silicon Valley a donc multiplié les investissements entre 2020 et 2021. Meta a notamment embauché des milliers de salariés. Mark Zuckerberg admet avoir fait une erreur stratégique à ce moment-là. Après la crise sanitaire, le commerce en ligne a cessé de croître, rognant sur les revenus de Meta. D’autres facteurs sont également entrés en ligne de compte :

« l’augmentation de la concurrence et la perte de signaux publicitaires ont fait en sorte que nos revenus soient beaucoup plus faibles que je ne m’y attendais ».

Entre les lignes, l’entrepreneur californien évoque les restrictions publicitaires mises en place par Apple sur iOS et l’essor de concurrents de taille, comme le désormais incontournable TikTok.

Meta réduit les coûts, mais continue d’investir dans le métavers

Dans son message, Mark Zuckerberg précise que les licenciements sont « un dernier recours » destiné à réduire les coûts de l’entreprise. En parallèle, Meta a pris d’autres mesures fortes pour dépenser moins. La firme explique avoir par exemple contracté le nombre de bureaux loués pour privilégier le partage de locaux.

« Nos perspectives de revenus sont inférieures à ce à quoi nous nous attendions au début de cette année, et nous voulons nous assurer que nous opérons efficacement », explique Mark Zuckerberg.

Tout en rationalisant les coûts, Meta continue d’investir dans certains secteurs clés, comme le métavers. Zuckerberg considère qu’il s’agit d’un « domaine de croissance hautement prioritaire ». En amont de ce plan de licenciement, de nombreux actionnaires avaient exigé que la firme limite les sommes injectées dans la conception du métavers. Reality Labs, la division dédiée à la réalité virtuelle, est en effet considérée comme un immense gouffre financier par les investisseurs. La section, qui ne sera pas rentable avant 2030 de l’aveu de Mark Zuckerberg, engloutit plusieurs milliards de dollars tous les trimestres, contribuant aux résultats financiers désastreux du groupe.

Parmi les autres projets dans lesquels Meta continuera d’investir, on trouve « un moteur de découverte » basé sur l’intelligence artificielle. Grâce à cet algorithme de recommandation de contenus, Meta cherche à rivaliser avec TikTok, le réseau préféré des 16-25 ans. Le groupe a d’ailleurs prévu de revoir le fil d’actualités de Facebook en s’appuyant sur ce moteur de découverte. Cette stratégie vise à faire revenir les adolescents, qui désertent massivement Facebook depuis quelques années.

Meta n’est pas la seule entreprise de la tech à prendre des mesures fortes pour réduire les coûts. Rattrapées par le ralentissement économique mondial, des sociétés comme Twitter, Snapchat, Stripe, Lyft ou encore Dapper Labs ont également licencié une grande partie de leur personnel. La Silicon Valley n’échappe pas à la crise.

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Par : Opera

Source : Meta