Meta continue de faire le ménage dans son offre de produits. Il y a une semaine, le groupe avait annoncé la fin de la reconnaissance faciale dans ses réseaux sociaux, une technologie qu’il considère comme extrêmement pratique, mais malheureusement trop sulfureuse et risquée. Il vient maintenant de se pencher sur les outils de ciblage publicitaire, où il compte supprimer tout un tas de catégories jugées « sensibles » : des pratiques religieuses, des origines ethniques, des orientations sexuelles, des sujets de santé, des avis politiques, etc. Ces catégories n’étaient pas directement liées aux caractéristiques des internautes, mais à leurs interactions avec des contenus.
Ce changement dans le ciblage publicitaire prendra effet le 19 janvier 2022 et concernera non seulement les différentes plates-formes de Meta — Facebook, Instagram, Messenger — mais aussi celles des partenaires. Selon le groupe, cette coupe brutale est nécessaire en raison des abus engendrés par ces catégories. Selon The New York Times (NYT), ce type de ciblage a par exemple été utilisé par le passé pour présenter des publicités pour des armes à des milices d’extrême droite ou pour exclure certaines populations des offres immobilières.
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Le problème, c’est que beaucoup d’organisations faisaient un usage tout à fait correct de ces catégories, et elles se trouvent désormais lésées. Ce serait notamment le cas des organisations politiques, des groupes de défense, des ONG ou des lobbies. Le ciblage publicitaire de Meta leur permet d’atteindre de manière efficace les personnes intéressées par leur cause, sans trop dépenser d’argent. Certains politiciens américains estiment même que ce changement va appauvrir le débat général dans la société.
De son côté, Meta soutient qu’il sera toujours possible d’atteindre des objectifs de ciblage similaires, en s’appuyant sur des outils comme la géolocalisation ou sur des audiences générées en propre. Signalons, enfin, que le groupe crée des filtres supplémentaires pour les utilisateurs qui ne veulent pas voir certaines réclames. Désormais, ils pourront faire l’impasse sur la politique, la parentalité, l’alcool et les animaux de compagnie.
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